Vous pouvez cliquer sur les images pour accéder à la galerie.

 

En 2003 sortait le mythique « Beyond and Evil » sur PC, Playstation 2, Xbox et GameCube. Ce jeu d’Ubisoft, créé par Michel Ancel auquel on doit l’excellent Rayman (http://www.come4news.com/rayman-origins-futur-retour-gagnant-de-rayman-364353), était de nouveau une perle.

 

Sur la planète Hillys vivait la jeune, douce et belle Jade, reporter s’occupant d’un orphelinat avec l’aide de son « oncle » Pey’j, un homme cochon. Mais cette petite planète est souvent attaquée par des extraterrestres, les Domz. Un jour, suite à un accident, l’orphelinat de Jade est saccagé par les Domz qui enlèvent les enfants. Jade va alors se lancer à leur recherche et intégrer Iris, une faction rebelle.

 

Les graphismes sont beaux, pas transcendants mais colorés et très artistiques avec de nombreux tons pastels et un aspect "cartoon" très agréable. Les personnages sont bien modélisés. La French Touch est très présente dans ce jeu, notamment à travers le personnage de Pey’j (et son humour un peu lourd). Mais surtout, ce jeu mélange habillement différents genres : action, plateforme, infiltration, courses en hovercraft et même mini jeux. Sans compter une touche d’écologie avec la mission la plus longue du jeu qui consiste à prendre en photo les animaux de la planète afin de les recenser. Ce mélange des genres peut lui aussi être considéré comme une forme d’art.

 

Les bruitages aussi sont bien réalisés. Ce jeu a pour héroïne Jade, une jeune fille moderne et pulpeuse mais surtout très métissée, une première dans un jeu vidéo. Son type est d’ailleurs indéfinissable puisqu’elle combine un peu tous les types, une très bonne idée. Mais ce qui fait surtout la force de Jade, c’est la sublime interprétation d’Emma de Caunes qui lui prête sa voix dans la version française (http://fr.wikipedia.org/wiki/Emma_de_Caunes).

 

Emma de Caunes, fille de l’animateur et cinéaste Antoine de Caunes, double pour la première fois un personnage de jeu vidéo. Si le jeu a reçu des éloges pour sa musique, le doublage de la jeune actrice est également remarquable et fait de Jade l’un de ses plus grands rôles. Ce jeu n’est pas simplement un divertissement, mais réellement une expérience enchanteresse. Un « Avatar » avant l’heure ! Malheureusement, malgré un succès critique, le jeu a été un échec commercial et il a fallu attendre de nombreuses années (sans compter le forcing des fans) avant de voir les premières images de sa suite, sobrement intitulée Beyond Good and Evil 2. Beyond Good and Evil est, à la base, une trilogie ; or si le deuxième opus de la série est également un échec je pense qu’on pourra dire adieu au troisième volet.

 

Dommage car le premier volet a vraiment tout ce qu’il faut pour élever le jeu vidéo au rang d’art : régal pour les yeux et les oreilles et surtout gros travail pour créer un univers envoûtant. Alors, oui, on peut déclarer que ce jeu est une forme d’art. Si les fans de Beyond Good and Evil retiennent surtout la prestation d’Emma de Caunes, l’actrice ne semble pas avoir été reconduite pour la suite, qui semble prendre une orientation nettement moins artistique, peut-être pour arriver à mieux se vendre. Du gâchis.

A noter la présence de Martial Le Minoux parmi les doubleurs, acteur français célèbre pour ses nombreux doublages (Clank, Cortex de Crash Bandicoot, X, Full Metal Alchemist etc).