L'Elysée a annoncé ce mercredi que Nicolas Sarkozy a diffusé deux messages à l'encontre du chef des Farc ainsi qu'aux otages dont fait partie Ingrid Betancourt.
Ce mercredi, l'Elysée déclare que Nicolas Sarkozy a diffusé deux messages : un à l'encontre du chef des Farc, Manuel Marulanda, et un à l'attention des otages, dont fait partie Ingrid Betancourt depuis bientôt six ans.
Au chef des Farc, Manuel Marulanda, de manière télévisée : "Je vous demande solennellement de relâcher Ingrid Betancourt et de ne pas porter sur votre conscience le risque que ferait peser sa disparition (…) Je m'engage de mon côté à continuer à m'impliquer personnellement dans la recherche d'une solution humanitaire, pour la libération de tous les autres séquestrés. Au-delà, je m'engage à redoubler d'efforts, si cela est souhaité, pour contribuer à trouver une issue au conflit colombien (…) Mais pour l'heure, Monsieur Marulanda, il faut sauver une femme en danger de mort (…) Je forme un rêve : celui de voir Ingrid au milieu des siens pour Noël."
Aux otages des Farc, message radio-diffusé sur les ondes de RFI, que Ingrid Betancourt a indiqué pouvoir capter : "Je veux m'adresser à vous tous pour vous apporter le message de solidarité de la France. Solidarité avec la Colombie, qui vit une tragédie quotidienne dont plus personne ne perçoit le sens ; solidarité avec vous, retenus injustement, cruellement, en otages ; solidarité avec vos familles, avec vos amis, qui mesurent le temps perdu sur le calendrier des souvenirs (…) A tous, je veux le dire : la France ne vous oubliera pas. Elle ne vous oubliera jamais."
Ce mardi, le gouvernement colombien a fait savoir qu'il allait proposer à Sarkozy de participer à une réunion avec les Farc pour négocier la libération de leurs otages. Elle a également fait savoir que Carlos Restrepo, Haut commissaire colombien pour la paix, allait se rendre à Paris afin de présenter cette proposition au Président français dans les jours qui viennent.
Pour rappel, les Farc en rébellion contre les autorités colombiennes depuis maintenant 43 ans, demandent la libération de 500 de leurs combattants emprisonnés contre celle de 45 otages dits "politiques", dont Ingrid Betancourt et trois Américains.
L’initiative du Président Sarkozy est excellente. Il est à espérer que les Farc comprendront sa demande légitime.
Il est malheureux qu’un chef d’état, en l’occurence, notre Président, soit obligé de négocier avec ces bandits : malheureusement, il ne peut pas agir autrement !
Il est à espérer que le Président Uribé et son Gouvernement seront aussi à l’écoute pour qu’Ingrid Béttancourt et les autres otages soient libérés le plus vite possible !