"Je me suis retrouvé SDF à 17 ans." Chaque année, des dizaines de jeunes gays, rejetés par leur parents, se retrouvent à la rue. C’est le cas de Benoît, 20 ans. Il raconte ses galères et ses espoirs. Benoît a toujours été attiré par les garçons. Un secret bien gardé par ce jeune homme, originaire de Pas-de-Calais, jusqu’au coup de foudre de ses 17 ans. "Ca faisait trois mois que j’étais avec lui. J’étais tellement amoureux que j’avais besoins de me lâcher et de le dire à ma famille. Le problème, c’est que ce n’étais pas une fille." Ce fils de divorcés, marqué par la violence de sa mère et de son compagnon à son encontre, puise son courage dans une bonne dose d’alcool et "balance" la nouvelle. "Ma mère n’a pas réagi. Il y a eu un gros blanc et on n’en a pas parlé", se souvient le jeune homme. Libéré du poids de la culpabilité, il se confie alors à ses frères. Un aveu qui met sa mère en rage : "Elle a dit : "tu n’as pas à leur raconter ce genre de saloperies. C’est répugnant ! Tu me dégoûtes ! "
Bien sûr, ça fait mal, mais je m’en prenais déjà tellement plein la tête." Les deux mois suivants sont un enfer : à chaque dispute, le "dossier" refait surface. Insultes, humiliations. Benoît fugue. Revient. Cette fois, sa mère le met à la porte. C’est le début d’une longue errance. "J’ai passé quelques mois à Paris où j’étais SDF. Je faisais la manche et des petits boulots. Parfois, je passais la nuit chez des mecs trouvés sur des sites de rencontre. Je leur donnais ce qu’ils voulaient en échange d’un abri". Drogue, alcool, prostitution passive. Benoît se frotte à tous les dangers. " C’est la guerre, dans la rue ! Il y a du racket, des agressions. Un jour, je me suis même fait dégommer à coups de chaîne dans la tronche."
Toujours poussé par l’envie de s’en sortir, Benoît descend dans le Sud. Il choisit Montpellier. Il investit ses maigres économies dans un sac à dos est une tente, et s’installe dans un square. Là-bas, la chance lui sourit enfin, depuis la première fois depuis longtemps. "Un soir de déprime, une dame qui me connaissait m’a dit : "Tu poses tes affaires chez moi, tu prends une douche, tu t’habilles bien et tu vas boire un verre." Elle ma filé 50 euros et je suis allé me détendre dans un troquet." Là, il rencontre un homme. "Je lui ai dit que j’étais en vacances. On a passé la nuit ensemble. Quelques jours après, il m’a rappelé. J’ai dû lui dire la vérité, que j’étais à la rue. C’est lui qui ma présenté au Refuge."
En octobre l’association montpelliéraine accorde l’une de ses neuf places d’acceuil à Benoît, qui partage un appartement avec un autre jeune en détresse. Abîmé par deux ans de galères, le jeune homme peut enfin se reconstruire. "Le Refuge, c’est l’encadrement pour le travail, l’assistante sociale, le psy, des bénévoles géniaux. On est entouré, soutenu. Et tout ce qui m’arrive de bien aujourd’hui, c’est grâce à eux !" Aimé est soutenu par son ami, Benoît cherche encore le travail qui fera de lui le jeune homme accompli.
Pourtant un homme est une femme comme les autres…
très drôle libertinus ;D
histoire touchante de benoit, mais je suppose qu’il a eu de la chance: dans mon ancien quartier, un homosexuel s’est fait lyncher par sa propre famille…
Récit très émouvant…
Bravo [b]Vero18[/b] 😉
merci benjamin mais edward à malheureusement raison benoît fait parti de ses gens qui on eut de la chance dans leur malheur finalement, il y encore des gens persecuté à notre époque parce qu’ils sont homosexuel, la preuve qu’avec les années les mentalitées n’ont pas tellement évolué
Il faut lutter sans relâche contre ces discriminations sexuelles. Chacun est libre de ses goûts. Comme disait un homo à une fille qui lui reprochait ses tendances : »Est ce que tu coucherais avec une fille, toi ?- Non, lui répondait la fille. – Eh bien, moi non plus. »
Une fille peut faire une fellation à un garçon et trouve cela agréable. Pourquoi un garçon ne trouverait il pas cela agréable, lui aussi?
On sait très bien que les deux tendances coexistent chez l’homme comme chez la femme, que l’une prédomine généralement, mais n’est pas liée absolument au apparences physiques de l’individu. Génotype et phénotype voila la question.
Bonjour à tous,
Je m’appelle Jessica et j’écris actuellement un livre sur les SDF et la précarité. *
Mon livre comprend une partie autobiographique ainsi qu’une sorte d’éclairage dans lequel je souhaite écrire une partie qui concerne les homosexuels mis à la porte de chez eux suite à leur coming-out.
Les personnes peuvent témoigner de manière anonyme et par e-mail si vous souhaitez garder l’anonymat.
Je souhaiterais donc savoir si Benoît, vous serez intéressé pour témoigner dans mon livre ? Bien sur toute autre personnes concerner par ce rejet peuvent me contacter et témoigner pour mon livre. Mon e-mail : [email protected]
Cordialement,
Jessica