Il s'en passe des trucs, dites-donc, du côté du Vatican. Pour séduire les couples, un capucin polonais leur a concocté ce que la presse à surnommé le « Kama Sutra catholique ». Et voici Sa Sainteté le Très Saint-Père qui s'adresse aux jeunes en créant un groupe sur Facebook. Attention à ne pas aller trop vite, votre Sainteté, et gare dans les virages, une partie de vos ouailles ne voudrait plus suivre !

Eh oui, elles et ils ont changé !

Et leurs mœurs ont bien évolué. S'il faut en croire de récit d'anthropologie sociale  d'Étienne Liebig (Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle, éds La Musardine), les dames patronesses et les grenouilles de bénitier ne sont plus ce qu'elles étaient et leurs maris, conjoints, compagnons, concubins, pacsés, plus tout à fait non plus.

Comme un vent de folie !
On avait eu, voici quelques siècles, attribué à un archiprêtre (soit un distingué titulaire de cure, un peu plus curé que d'autres, mais c'était surtout honorifique) de Hita, en Ibérie, El Libro del Buen Amor. C'était osé, voire salé, et même carrément olé-olé, ce qui n'étonnera guère chez les Ibères. Il s'agissait de contrer les mœurs dissolues des marannes juifs et juifs et des mauresques et maures, parfois homos, parfois bi, et en tout cas beaucoup plus gais et guettes que la devenue trop austère catholicité sous la férule de l'Inquisition et la férule des Rois Catholiques. On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Franchement, le supposé « Kama Sutra catholique » du père capucin Knotz est nettement en-deçà du manuel du père Juan Ruiz . Mais on peut se demander si les cardinaux, les nonces et autres prélat de la dircom' du Vatican n'ont pas été pris d'un vent de folie.

Ma trombinette sur Facebook

Nadine est à loilpé dans les chansons de Richard Gotainer et une invective voulait que la mère de Rachid ou le père de Zorah Dati se retrouve de même, autrefois, sur l'Internet. Là, le Vatican propulse son idole sur Facebook, à destination des jeunes. Question idole des jeunes, on n'est même plus sûr que ces derniers viendront le voir aux frais de toutes et tous pour la soirée de la fête nationale, le 14 juillet prochain, sinon pour le conspuer. Mais là, l'opération « toi aussi, chère petite tête blonde, devient l'ami de Benoît sur Facebook », c'est autre chose. Cela fait encore plus farce. Après les fesses, les bonnes blagues, en quelque sorte.
Surnommée parfois Benoïte ze Sixteen (ager) de neigeur vêtue, en raison de son habit et de son attitude de jeune fille au piano en matière de bagatelle, Sa Sainteté ne fait pas aussi vibrer les jeunes filles que son skieur et nageur athlétique de prédécesseur.
Il est donc à craindre que le record de SMS et de textos reçu par Britney ou Loana ne soit pas pulvérisé par le Très Saint Père.
Le vrombruissage est fort, mais la pente est dure, le chemin long.
Il est donc à craindre que les coups de pouce et les votes pour attribuer des étoiles et des bonus à Sa Sainteté vont devoir mobiliser l'ensemble des couvents et monastères de l'église catholique apostolique et romaine. À quand, aussi, Benoît XVI « Top Reporter » sur C4N ? Ce jeune talent va-t-il confier autant d'encycliques à C4N que Léoniv Brejnev, Premier Journaliste de la CCCP, bombardait de textes politiques la presse soviétique.
Attention cependant à ne pas pousser trop loin. Certes le pape est dans le décor médiatique de la Toile, mais à trop appuyer sur le champignon de la papamobile, tel le président Mao lancé à toute vapeur sur les rails du socialisme, votre Sainteté risque d'entrer dans un autre, comme qui tomba autrefois de Charybde en Scylla…
L'église catholique romaine s'est-elle convertie au culte de la performance en matière de com' ? Vnimanié, lancent les orthodoxes, troupeaux de veaux d'or signalés, gare au dérapage, à la collision !