Bien que cela ne semble pas affecter la vie quotidienne des Belges, l’absence de gouvernement risque bien d’avoir des conséquences fâcheuses si cette situation venait à perdurer.

Vu de chez nous, on pourrait presque les envier. Mais, six mois après les élections, la situation n’a guère évolué. Pour l’instant, l’équipe démissionnaire d’Yves Leterme « expédie » les affaires courantes, comme on dit, mais jusqu’à quand ?  

Yves Leterme assure en plus la présidence de l’Union européenne, hasard du calendrier !

Les voisins européens commencent à s’impatienter car la Belgique pourrait être le prochain sur la liste des pays qui basculent dans la crise financière.

D’après les Echos, « l’agence de notation financière Standard and Poor’s s’est inquiétée mardi de cette incertitude politique, ouvrant la porte à une dégradation de la note de solvabilité financière de la Belgique dans les six mois si le pays ne se dote pas "bientôt" d’un gouvernement. » Ce que le gouverneur de la banque centrale a confirmé en demandant la formation d’un gouvernement  "dans les semaines à venir", pour ne pas devenir la cible de spéculateurs. Il faut dire que les déclarations de Bart De Wever qui clame que la Belgique est « l’homme malade de l’Europe » ne sont pas faites pour rassurer les marchés.

Le pauvre Johan vande Lanotte, médiateur chargé par le roi de dénouer la crise, est, si on en croit Le Soir, « au bout du rouleau ».

De moins en moins de Belges croient en une solution négociée et de nouvelles élections ne rencontrent pas l’assentiment de la population. Est-ce un pas de plus vers la scission ?

Et le Belge moyen, qu’est-ce qu’il en pense ? Allez voir le forum proposé par la Libre Belgique sur le sujet, vous comprendrez que c’est le « ras-le-bol » général. On va du désespoir à la colère, mais personne n’imagine une sortie de crise. Comme chez nous, les Belges ne croient plus en leurs hommes politiques.

A moins que Père Noël n’apporte la solution, on peut rêver.

Ci-dessous, le médiateur  Johan vande Lanotte (source France Info)