Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais… on entre de plus en plus tôt et plus jeune au musée ! Non, je suis encore jeune mais je ne suis pas allé, en excursion scolaire, visiter un musée ; et non, je ne figure pas déjà dans un musée. Mais les « quatre garçons dans le vent », si ; en effigies, ils y sont, pas seulement au Grévin ou chez Tussaud’s ou au musée de cire de Barcelone, mais au Movieum de Londres…


Il y a des musées pour tout.
Il y a un musée de la magie à Paris (quartier Saint-Paul), mais pas vraiment encore de musées de la musiquette, de la variété, si ce n’est pourtant, à Nashville (Tn), le Musician’s Hall of Fame & Museum ou d’autres lieux de ce type ailleurs. Mais voir les Beatles au musée, cela fait… un peu prématuré. Que leurs films (A Hard Day’s Night, Help !, Magical Mystery Tour ou Yellow Submarine) se retrouvent dans des cinémathèques semble logique. Mais les voir en photos comme s’il s’agissait de personnages historiques tels Churchill, De Gaulle ou Staline, cela surprend. Cela surprendrait un peu partout sauf… au Movieum de Londres.

 

Un musée du cinéma

Le Movieum est, comme son nom l’indique, un musée du cinéma, des images animées, des moving pictures. Là, ce sont aussi d’émouvantes images. Notamment celles de Getty Images qui a ouvert, en février 2008, une exposition permanente d’images consacrées aux Beatles. Et puis, cela fait 41 ans à présent que les Beatles se sont produits, pour la dernière fois tous les quatre, sur le toit de l’immeuble Apple du 3, Savile Row. Il y a bien sûr des images de tournage mais aussi d’autres, prises lors de tournées, des images de plateau et d’autres, promotionnelles (savamment « spontanées » et scénarisées pour leur producteur ou réellement prises lors de « pictures opportunities », des rencontres avec la presse).

 

Un côté Hard Rock Cafe

En sus des portraits du groupe issus des archives de Getty Images, des objets sont exposés, ainsi l’une des guitares Rickenbacker de John Lennon ou des housses et étuis rigides Gibson, portant des dédicaces de la main de John ou de Paul. Il y a aussi bien sûr les images des fans et des groupies massées (par leur propre foule) et très mal contenues plus que regroupées par des bobbies, et quelques vues plus intimes avec ou sans groupies à masser en afters et back stages. Ce mélange d’objets, de photos, de décors reconstitués, caractérise l’ensemble du Movieum de Londres et de ses succursales.

 

Les Beatles ou Johnny à Paris ?

Nombre de vedettes de la chanson se sont produites à l’écran, et tout comme Jacques Brel dans Mon Oncle Benjamin (d’Édouard Molinaro, 1969), Johnny Halliday et d’autres ont tenu des premiers rôles. Il ne serait pas non plus inimaginable que la maison mère concède une expo Beatles temporaire à sa filiale parisienne. Mais la French Touch l’emporte à Paris et c’est un Espace Effets spéciaux (les FX dans lequel les graphistes 3D français excellent) qui caractérise le Movieum de Paris. Et comme depuis le commandant Cousteau et le film Le Grand Bleu, la France entretient une relation spéciale avec la mer, l’attraction du Movieum Paris, situé près de la tour Eiffel, c’est les profondeurs. N’empêche, une immersion dans l’univers des Beatles vaut sans doute le détour, via le Chunnel, l’Eurotunnel, sans aucun doute…

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