L’établissement est fermé par décision administrative et les pensionnaires sont évacués. La décision intervient deux jours après une perquisition menée au petit matin.
Lundi, les policiers investissent les lieux et découvrent des conditions d’hygiène déplorables et des pensionnaires ligotés sans raison.
« Il a été constaté que deux patientes, deux résidantes étaient reliées à leur lit par des liens, une forme de contention, qui n’était pas encadrée par une prescription médicale », explique Anne Kayanakis, procureur de la république de Bayonne.
C’est le signalement d’une infirmière libérale qui a déclenché la procédure, elle décrit un établissement géré de manière autoritaire par sa directrice. Sans parler de violence volontaire, l’enquête mentionne de mauvais traitements et notamment des bousculades, des repas forcés, mais aussi des pensionnaires retrouvés le matin dans leur lit souillé.
Il y a quelques mois, Philippe Beoteguy rendait visite tous les dimanches à sa tante, pensionnaire des Colombes.
« Ma tante, elle était attachée, je disais mais comment ça se fait ? Parce qu’en fait, elles veulent se lever et puis c’est difficile, à partir du moment où les gens ne bougent pas, c’est facile », confie-t-il.
Le personnel ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires. L’enquête tourne autour de la personnalité de la directrice, âgée de 70 ans. Une directrice qui gérait son établissement à l’ancienne, selon l’expression du parquet, gardant ses pensionnaires seuls la nuit, tout en demandant 2 500 € par mois à chaque famille…
quelle honte !:(
GBGB
Gosseyn
[b]Tout à fait…
C’est inimaginable, lâche, honteux, cruel… bref, tous les termes négatifs !
Il s’agit d’une directrice âgée de 70 ans, et si on lui faisait subir la même chose à cette dingue !
J’ai été très affecté en découvrant la nouvelle, j’ai d’ailleurs encore du mal à y croire !
>:(
Amitiés,
Benjamin[/b]
Moi aussi j’ai été choquée et en même temps pas trop surprise… J’ai fait le travail d’auxiliaire de vie durant plusieurs années avant de reprendre des études pour être enseignante… Je le fais encore parfois quand je n’ai pas de poste car je ne suis que vacataire, et c’est vraiment difficile, on est mal payé et souvent dédaigné par la hiérarchie médicale… C’est vrai que les personnes âgées ne sont pas toujours bien traitées, même à leur domicile, parfois on les « gave » de médicaments pour pas grand chose, elles sont mal nourries, on les prend pour des « gagas ». Il faudrait peu de choses pourtant, des gestes simples, du bon sens, de la gentillesse, pour améliorer leur quotidien… Mais on n’est pas toujours écouté alors que ces personnes ont besoin de gens comme nous pour les distraire, les sortir, leur donner de l’attention, de l’affection; heureusement elles nous le rendent bien, elles nous attendent avec impatience, elles nous remercient, elles nous sourient, c’est finalement le plus important… Je pense qu’il faut revaloriser ce métier, envisager des structures mieux adaptées car dans les maisons de retraite c’est pire encore… Peut-être des établissements mixtes avec des handicapés, des jeunes à réinsérer, des enfants en échecs scolaire, des lieux avec un peu plus de vie, d’échanges, dans lesquels les pensionnaires auraient le sentiment d’être « utiles ».