Quel paradoxe que le super-héros le plus populaire, le plus médiatique et le plus mondialement célèbre est celui ne disposant d’aucun pouvoir. Crée en 1939 par Bob Kane et Bill Finger, rien ne prédisposait ce personnage à devenir l’une des icones les plus fortes de l’univers du comics.

Batman est donc cet homme, Bruce Wayne, milliardaire dont l’assassinat des parents durant sa jeunesse, aura pour conséquence de lui faire endosser la cape du justicier. Comme tout personnage de cet ampleur, Batman a plusieurs vies et différentes aventures au gré des publications et chaque auteur rajoute sa touche personnelle à l’imaginaire conséquent du héros masqué.



Parmi les réalisations majeures qui ont dépoussiéré le mythe de façon caractéristique figurent notamment le fameux The Dark knight, réalisé par Frank Miller, et qui met en scène un Batman vieillissant obligeant de reprendre du service.  Autre contribution majeure, le fameux Knightfall qui voit pour la première fois Batman vaincu par un redoutable ennemi, Bane, qui réapparaitra au cours de ses aventures cinématographiques.

La vitalité d’un super-héros se mesure notamment à travers ses adaptations sur d’autres médias que celui de la bande-dessinées. Et à ce titre, la saga Batman constitue un feuilleton aussi passionnant que riches en évènements.

Si une série kitch des années 60 a popularisé Batman et en a fait un être de chair et de sang, c’est avec Tim Burton que le héros acquiert une stature cinématographique d’exception. Interprété par Mickael Keaton, le film est un carton et instaure un phénomène de Batmania à travers le monde. Le second volet, Batman le défi, également réalisé par Tim Burton, est une autre réussite avec tout particulièrement l’interprétation magistrale de Michelle Pfeiffer dans le rôle de Catwoman.

La où les choses se gâtent survient lors du troisième épisode où Schumacher prend les rêves de la saga. L’ambiance fantastique et gothique de Burton se perd pour un rendu plus rococo et moins abouti. L’ultime coup de grâce survient avec le 4ème épisode, summum de la médiocrité et de la nullité où George Clooney, Arnold Schwarzenegger et autre Uma Turman se fourvoient totalement dans cette bouse cinéphilique immonde.

On pensait la franchise Batman morte et enterrée.

C’était sans compter la capacité qu’à Hollywood à ressusciter les personnages que l’on pensait perdus à jamais. Le miracle à lui et se personnalise à travers un réalisateur : Christopher Nolan. Ce dernier va faire plus de renouveler la saga, il va la reconstruire, la faire revenir aux origines pour en faire ce qui, sans conteste, est la trilogie la plus réussie, la plus aboutie et la plus virtuose de toutes les adaptations de super-héros au cinéma. Qu’il s’agisse de Batman begins, The dark knight ou enfin de the dark knight rises, ces trois chefs d’œuvre continueront longtemps de faire partie des monuments indestructibles des transpositions de comics à l’écran.      

Voilà de quoi conforter le mythe le plus puissant et fascinant du comics : Batman…