Les commentateurs se montrent encore prudents quant aux chances quasi certaines de réélection de Barack Obama. Prudence de raison que vient un peu plus discréditer la mort récente d’Oussama Ben Laden. Car si très peu de doutes existent sur la probable réélection du candidat démocrate c’est bien en réponse à d’autres arguments difficilement révocables pour l’opposition républicaine.
Après s’être partiellement obscurcies à la suite des élections du mid-term 2010, les chances de Barack Obama pour s’assurer une réélection d’ici à 18 mois semblent de plus en plus avérées. En effet oubliée, ou presque, la déroute démocrate de novembre 2010(plus lourde défaite d’une majorité sortante depuis 1938). Peu à peu tous les indicateurs recommencent à passer au vert pour le candidat Obama, officiellement reparti en campagne depuis le début du mois d’avril.
Une somme d’avantages rendant une défaite presque impossible
Bien souvent, les commentateurs s’accordent à offrir cinq qualités à l’actuel locataire de la maison blanche :
Tout d’abord un manque d’alternative crédible du coté du parti républicain, miné par les batailles d’égo et dans l’impossibilité de concurrencer Obama en terme de charisme.
Ensuite une démographie qui pour être prioritairement portée par les minorités ethnique est favorable au candidat démocrate.
De même les adversaires d’Obama avancent souvent les mauvais sondages du candidat comme une cause d’espoir. Mais qu’ils se fassent à l’idée. Avec un petit 40% d’opinion favorable le président sortant sera au niveau de trois illustrent prédécesseurs : Reagan, Clinton et Bush. De même n’oublions pas les presque 60% affirmant avoir une bonne image de Barack Obama.
De plus le récent succès enregistré sur le front de la guerre contre le terrorisme, avec la mort de Oussama Ben Laden, ne pourra, assurément, que lui être profitable.
Le nerf de la guerre : la question des financements
Enfin n’oublions pas le versant financier du problème. Versant éminemment important en démocratie américaine. Et là encore le candidat démocrate est à des années lumière de toute concurrence crédible.
Car preuve peut être d’une défaite déjà actée dans l’esprit de ses adversaires, on note une réticence manifeste chez nombre de soutiens de Grand Old Party à se montrer généreux. S’il est des signes qui peinent à tromper ce sont bien ceux là. Car les adversaires d’Obama s’ils trouvaient facilement de quoi alimenter leur trésor de guerre en 2010 n’ont même pas, pour l’essentiel d’entre eux, osé se lancer dans une course qui jour après jour les distance.
Et qu’on en juge : les bailleurs hystériques du Tea Party avaient commencé à s’activer une petite année avant les élections du mid-term. Avec à la clé un trésor de guerre pouvant rivaliser avec la machine de guerre démocrate.
Et en ce mois de mai 2011 que se passe-t-il de ce coté ci du problème pour les républicains ? Réponse rien.
Le scénario est même en train de devenir pathétique pour les républicains chez qui toutes les excuses semblent bonnes pour ne surtout pas partir à l’assaut des donateurs. Officiellement l’explication qui prévaut est que là n’est pas la priorité numéro 1 du parti. Mais en réalité tous, ou presque, pensent comme Mitt Romney, possible candidat républicain en 2012 ; pour qui le redémarrage de plus en plus évident de l’économie donne encore plus de chances à Obama de se faire réélire.
Dans un pays où les donateurs vont prioritairement vers le candidat qui a le plus de chances de gagner, il n’est pas étonnant qu’au désert financier des républicains répondent l’opulence presque indécente du futur candidat Obama. En effet l’agence Reuters parle d’un budget de campagne qui avoisinera le milliard de dollars. Record battu, et presque impossible à battre, pour une présidentielle.
Un dernier obstacle bien timide
Et pourtant un problème persiste pour Obama : celui de l’équilibre du budget. De la maitrise qui sera sienne sur la question dépendra assurément sa réélection, qui on le voit en en très bonne voie de s’accomplir.
En effet après avoir échappé de justesse au blocage budgétaire au début du mois d’avril, l’administration en place s’en est sortie grâce à un accord de dernière minute passé avec la majorité républicaine. Soucieux de conciliation avec ses adversaires, mais également soucieux de répondre à une certaine droitisation du pays, comme l’atteste son recentrage très clintonien, le président a défendu trois proposition phare sur la question.
Tout d’abord une hausse des impôts, et des cotisations retraite pour les plus riches. Gage maintenu à son électorat classique. Ensuite une baisse du budget du Pentagone. Autre survivance, somme toute limitée au fait que le pays est en guerre et qu’il connait des augmentations du budget militaire de façon presque ininterrompue depuis plusieurs années, voire décennies.
Mais surtout des coupes dans les programmes de santé publique (Medicare et Medicaid) à l’attention des séniors et des plus démunis. Gage concédé à la majorité républicaine qui en faisait l’élément indispensable à tout éventuel accord.
Avec tout ça Obama s’est mis en posture d’homme de compromis, ce qui peut lui valoir quelques soutiens de plus. Mais il s’est encore un peu plus mis à dos un électorat de gauche allant de déception en déception depuis plus de deux ans.
Mais point faible d’une telle posture. Celle de l’insatisfaction inéluctable qu’elle crée tant à droite qu’à gauche. A Obama donc d’en limiter l’effet, pour presque définitivement assurer sa quasi réélection une année avant d’avoir à passer devant les électeurs.
Grégory VUIBOUT
http://www.societal.fr/72/chamorel_societal72.pdf
http://blog.cagle.com/2011/04/obama%E2%80%99s-2012-election-chances/
http://usliberals.about.com/od/electionreform/tp/What-Are-Obamas-2012-Reelection-Chances.htm
http://maristpoll.marist.edu/420-campaign-2012-obama%E2%80%99s-re-election-chances/
http://www.newsmax.com/InsideCover/huckabee-obama-2012-gop/2010/06/28/id/363276
« BARACK-OBAMA-IST’-THE-MESSAGER-THE-PRESIDENT-FOR-THE-PEOPLE’S- …FOR UNITY…AMINE…AMEN.