Il suffit de regarder autour de nous pour voir de la violence. Que se soit dans les stades, dans la rue, dans les écoles ou même chez soi, la violence est partout et sous toutes les formes.

Plus qu’un simple phénomène de mode, la violence est un réel fait de société.

Son impact sur la santé est trop souvent négligé. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la violence est une des causes principales de décès chez les 15-44 ans avec plus d’un million de morts chaque année et je ne parle pas des traumatismes souvent à vie causés à beaucoup d’autres.

Malheureusement, il est plus question aujourd’hui d’essayer de l’endiguer, de la canaliser, voire de la réprimer que de comprendre pourquoi elle surgit au moindre mécontentement.

La réponse à cette dernière semble pourtant évidente. La violence devient un acte banal.

Beaucoup ont tendance à répondre violemment pour la moindre des choses car la violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique devient banale.

Qui est responsable de cette banalisation ? Là également la réponse est évidente : tout le monde. Chacune d’entre nous avons un rôle à jouer dans la société. Mais, si pris individuellement, nous ne pouvons pas faire baisser le taux de violence dans notre quotidien à grande échelle, les médias eux, le peuvent. Et pourtant !

L’omniprésence de la violence dans les médias est incontestable. Les scènes extrêmement violentes figurent de plus en plus dans les films. Ces films ou téléfilms sont souvent diffusés à des heures de grande écoute. Nombreux sont les scènes ou l’on voit les acteurs se livrer à des actes violents. Ils s’assènent de coups très violents, puis se relèvent comme si de rien n’était. Ils utilisent leurs armes à feux avec une facilité déconcertante. Certains arrivent même à passer à travers une pluie de balles d’armes automatiques, tandis que d’autres plantent sans hésiter leur poignard sur des victimes qui arrivent très souvent à piquer un 100m malgré leurs vêtements imbibés d’hémoglobine.

Mais, combien d’entre nous avons subi de tels traumatismes et avons réagi « comme au cinéma »?? Personne!

Et cela ne se limite pas qu’aux films, la violence peut se trouver dans les chansons, dans la publicité, etc….Personnellement, j’ai été choqué de voir une affiche presque grandeur nature, montrant des images de guerre avec des militaires en pleine action, avec des armes « hi-tech » pour donner un coté moderne et scientifique, sur fond d’explosions et ayant pour slogan « A la guerre comme si vous étiez » ! Ce  n’était pas un avis de recrutement pour l’armée, non ! C’était une publicité pour….un jeu vidéo !

Croyez-vous qu’une telle affiche, en pleine période de Noël, soit sans effet dans nos esprits ? Croyez-vous que nos chers bambins sachent distinguer la réalité d’une guerre d’un simple jeu ? Interrogeons les enfants victimes d’actes de violence, d’actes de guerre pour connaître combien d’entre eux joueraient à ce type de jeu vidéo.

La douleur ne s’expérimente pas à travers un écran, un livre ou une chanson.

Si certain d’entre nous arrivons à faire la part des choses, à distinguer la réalité de la fiction, ce n’est pas le cas chez les plus jeunes. Même si l’on est conscient que ce n’est pas la réalité, il est dangereux d’ignorer l’impact de ces actes, images ou messages dans notre subconscient. Ce dernier enregistre non seulement ces faits, mais également notre manque de réaction à leur égard pour finalement rendre cette violence tout à fait banale.

La récurrence banalise toute chose, mais la rareté en fait son importance !

Tout le monde le dénonce, mais personne ne fait rien. Nos politiciens s’en servent même parfois comme leur «cheval de bataille », mais n’obtiennent que très peu, voire aucune résultat. Il faut croire que dans un monde ou l’argent règne, la violence rapporte.

Commençons donc par boycotter tout ce qui a attrait à la violence.