Baisse inquiétante de la consommation des ménages.

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Les derniers chiffres de l’INSEE en matière de consommation, mettent en évidence une baisse de 1,4 %  des dépenses en produits manufacturés pour le mois de juin 2010. Repli temporaire de la consommation des ménages ou conséquence de la crise économique qui perdure ? Ce constat risque de

remettre très largement en cause les objectifs de croissance du gouvernement pour l’année 2010.

 

La consommation des ménages qui est un moteur principal de la croissance française, a de nouveau quelques ratées et inquiète les responsables politiques.

Après une chute de 1,9 % enregistrée au premier trimestre de cette année, cette consommation des produits manufacturés qui représente un quart de la consommation totale avait déjà reculé de 0,9 % sur la période d’avril à juin.

 

Tous les postes de la consommation sont touchés, comme le secteur du textile et du cuir qui baissent de 5 % sur un mois et les achats d’équipement en matière de logement diminuent de

3,6 %.

 

Seule embellie au milieu de tout cela c’est l’envolée de la vente des téléviseurs qui a eu lieu  au moment de la Coupe du monde de football. Mais cet effet a été temporaire.

Quant au marché de l’automobile, il reste stable grâce à la prime à la casse, mais la réduction progressive de cette prime risque de faire chuter les ventes de ce secteur dans les mois à venir.

 

Les raisons invoquées par le ministre de l’Economie, Christine Lagarde sont un début tardif des soldes d’été, mais cet argument ne semble  pas probant aux dires de certains experts économiques.

 

Les prévisions à moyen terme de l’INSEE, mettaient en évidence cette chute de la consommation et prévoyaient une légère reprise au second semestre d’environ 0,3 % par trimestre d’ici la fin 2010.

 

Malheureusement on risque d’être bien loin des prévisions de croissance du gouvernement fixées à 1,4 % pour l’année 2010.

Tout cela aura bien sûr des conséquences inéluctables sur l’ensemble de l’économie et on risque fort de voir le taux de chômage  augmenté à nouveau.

Car sans consommation forte, il n’y a pas de production soutenue donc en conséquence pas de création d’emploi ni d’investissement durable.