Pour sortir de la crise financière, chaque pays a sa propre recette et emploie différents moyens avec plus ou moins de réussite. 

Parmi eux, le Royaume-Uni s’est lancé, en plus de la nationalisation de certaines banques, dans une campagne d’assurance des actifs toxiques bancaires qui pourrait bien inspirer les prochaines initiatives de régulation de la finance.

 

Partant du principe que la crise financière provient grandement d’actifs douteux présents dans le bilan des banques, la tendance politique serait aujourd’hui de contenir ces actifs à l’intérieur de structures dédiées, appelées « bad banks ».

 

Dans cette optique, l’Union Européenne a fait part de sa détermination de voir apparaître une nouvelle et meilleure évaluation de ces actifs.

Il s’agirait donc de racheter ces actifs dits «°toxiques » par l’intermédiaire de ces bad banks ou bien d’accorder certaines garanties, mais également de modifier leurs méthodes de valorisation et d’identification.

L’objectif est bien évidemment de pouvoir à l’avenir mieux anticiper et ainsi éviter tout risque de recapitalisation, l’une des causes majeures de la crise actuelle.


Si ces refontes de la finance et de l’évaluation semblent être sur la bonne voie, la question se pose à présent sur leur faisabilité et les réelles motivations de leurs instigateurs. En effet, la Commission Européenne ne fait pour l’instant que proposer et énumérer de possibles moyens d’intervention mais aucune directive ou obligation n’en découle.

De plus, ce nouveau système de bad banks ne rencontre pour l’instant pas l’effet escompté.

La France par exemple s’est montrée opposée à ce système, arguant d’un possible déséquilibre entre les différentes institutions. Le pays préfère ainsi les garanties et le renforcement des fonds propres des établissements bancaires.

 

Pour l’heure, rien n’indique qu’une politique ou qu’un système présente de meilleurs résultats que d’autres. Il n’est donc pas acquis que ce principe de réévaluation des actifs limitera l’impact de la crise.

Néanmoins, à l’heure où chaque nouvelle idée est bonne à prendre, il sera intéressant de voir comment cette initiative sera étudiée et adoptée par les Etats membres.