Rien de mieux que de lire une autobiographie pour comprendre les femmes musulmanes. Pas facile d’être femme en Somalie – en Ethiopie – au Kenya – ou en Arabie saoudite. Pas facile d’être Musulmane – pas facile de braver les lois de l’islam – pas facile enfin d’échapper à son clan et de vivre sa vie de femme quand on est née en la somalie dans les années 1970


 

Ayaan Hirsi Ali, c’est la femme d’exception qui a gardé un large sourire malgré une vie de soumission et de brimades. Son livre, ma vie de rebelle est un témoignage poignant sur le destin d’une petite fille musulmane au caractère bien trempé qui toute sa vie a lutté pour la libération de la femme, contre l’excision et contre sa soumission à « l’homme », tout en essayant de rester fidèle au coran et aux pratiques de l’islam, contre lesquelles elle prit des positions qui lui valurent de nombreuses menaces de mort.

Aujourd’hui, cette femme politique Somalienne et Néerlandaise nous raconte son trajet hors du commun et son enfance nomade qui la fera s’installer tour à tour an Kenya – en Ethiopie et en Arabie Saoudite. Son père emprisonné en somalie pour ses idées révolutionnaire ne sera que très rarement présent dans la vie de sa fille élevée au fil des événements par sa mère et sa grand-mère qui la fera exciser à l’âge de 5 ans. Dans ce récit Ayaan nous explique ses croyances, son sentiment d’injustice dans le traitement des femmes musulmanes, sa prise de position contre certaines pratiques de l’islam face à la lecture d’un coran, pour elle, mal interprété.

Elle relate aussi les pratiques d’un autre temps qui donne au mari et au père de droit de vie et de mort sur l’enfant qui a le malheur de naitre fille. Elle raconte avec pudeur,  l’excision, ses désirs charnels, les mariages arrangés et ses premières expériences sexuelles de « Femme cousue ».

Un livre, humain et terrifiant à la fois qui met en avant les attitudes machistes dans les communautés musulmanes d’Afrique et la vie de servante soumise, des femmes, considérées « sous le couvert de l’islam » comme des êtres inférieurs et sales, vendues, violées, exploitées et n’ayant que la seule utilité de faire naitre la descendance. Un récit, malheureusement bien réel à diffuser largement dans les communautés occidentales qui n’ont aucune idée de la souffrance réelle de ces femmes voilées. Son nom : Ayaan Hirsi Ali, femme musulmane, Somalienne née à Mogadiscio signe particulier : « libre » A voir : http://ayaanhirsiali.org/ A lire : Ma vie rebelle (prix Simone de Beauvoir pour la libération de la femme en 2008) aux éditions NIL