Beaucoup connaissent les A.V.S.I. (Auxiliaires de vie scolaire individuels) mais peu connaissent leur statut des plus déplorables.


Aujourd’hui en France, nous comptons environs 1500 poste d’AVSI pour  6000 enfants handicapés inscrits en ayant droit pour la rentrée de septembre 2012. Même si la répartition des auxiliaires a été faite courant septembre, le recrutement, lui, se fait attendre comme tous les ans, ce qui va entrainer une mise en place décalée de plusieurs mois. Si on considère que la scolarisation des enfants handicapés est liée à la présence, dans les classes, des AVSI, on ne peut s’étonner qu’une nouvelle fois près de 6000 enfants soient encore privés d’école en cette fin septembre.

 Sur plus de 220 000 enfants handicapés scolarisés normalement avec les valides, 30 % ont besoin d’une aide pour leur permettre de suivre une scolarisation normale. Les professeurs des écoles ne peuvent pas, en effet, monopoliser leur enseignement sur un ou deux enfants et délaisser l’ensemble d’une classe composée très souvent de plus de 30 élèves.

Pour cela l’état a créé,  des postes d’auxiliaires dont le travail consiste à encadrer un élève en difficulté ayant obtenu lors d’une commission composée d’enseignants, de psychiatres scolaires et de membres de l’association (Fnaseph), le statut d’handicapé qui lui ouvre droit à demander ce soutien scolaire.

Reportage sur l’intégration dans les écoles des enfants handicapés.

Les AVSI, n’ont pas le statut de professionnels et ne bénéficient que d’une toute petite formation de 60 heures. Leur poste n’est pas systématiquement reconduit d’une année sur l’autre et les candidats à ce poste précaire n’ont pour toute référence que le bac et une très grande motivation. La Fnaseph (Fédération Nationale des Associations au Service des Elèves Présentant une situation de Handicap) demande depuis des années la création d’un véritable statut professionnel d’accompagnant pour ces jeunes en situation professionnelle précaire. Cela permettrait, outre le fait de pouvoir accompagner l’élève sur plusieurs années, de participer aux réunions préalables à la rentrée scolaire, d’être présent auprès de son ayant droit dès le début de l’année scolaire et de bénéficier d’une formation continue auprès de l’éducation nationale. N’ajoutons pas un manque de scolarisation au handicap déjà supporté par les jeunes écoliers qui bénéficient de ces aides nécessaires de l’état.