Utawarerumono est un jeu vidéo sorti d’abord sur PC en 2002 puis porté bien plus tard sur PS2 et PSP. Adapté en manga et animé, une deuxième série voit le jour. C’est sur cette dernière que porte Utawarerumono : Mask of Deception, qui vient de sortir chez nous sur PS4 et PS Vita.
Utawarerumono : un jeu 100% japonais
Comme souvent dans les jeux vidéo, l’histoire est assez étrange et un peu dramatique. Cette fois, le joueur incarne un individu qui se réveille dans un monde étrange alors qu’il a totalement perdu la mémoire. Il ignore jusqu’à son nom et est recueilli par Kuon, jolie jeune fille très indépendante qui endosse le rôle de « gardienne ». Notre héros se rend vite compte que toutes les personnes qu’il croise ont une queue et des oreilles d’animaux, à part lui, ainsi qu’une force et une résistante impressionnante, à l’inverse de lui. Il va donc falloir apprendre à vivre dans ce monde qui ressemble au Japon du XIXe siècle avec un peu de magie et des monstres terrifiants.
Voir l’avis en vidéo :
Utawarerumono : un visual novel rpg
Genre assez répandu ces derniers temps, le visual novel (Professeur Layton, Ace Attorney, Stein, The Silver Case etc) est un genre où la narration est très abondante. Le joueur est assez passif car il ne fait que lire des tas et des tas de textes. L’histoire et les personnages sont alors beaucoup plus développés que dans un jeu vidéo classique : on se rapproche plus d’un livre interactif.
Ainsi, dans Utawarerumono : Mask of Deception, le joueur est vite submergé par des tonnes de dialogues à coup d’écrans fixes. Les voix japonaises sont, comme toujours dans les jeux japonais, très bonnes, et les sous-titres anglais viennent aider ceux qui ne parlent pas Japonais.
Comme c’est un RPG, les très nombreux dialogues sont parfois entrecoupés de scènes de combat.
Utawarerumono : des combats tactiques
Pour la partie RPG du soft, les développeurs d’AquaPlus ont opté pour de la stratégie au tour-par-tour, comme dans Fire Emblem par exemple. Avant chaque combat, le joueur choisit les personnages qui vont participer aux affrontements. Bon, au début, il n’y a pas vraiment de choix car l’équipe est très restreinte. Ensuite, on déplace nos unités sur la carte comme sur un échiquier, et on peut attaquer les adversaires à portée. C’est là que le jeu fait preuve d’un peu d’originalité car il y a deux types d’attaques. Les attaques normales exigent d’appuyer sur le bouton d’attaque (X) quand le cercle affiché à l’écran devient le plus petit possible – en cas de réussite le personnage effectue un coup critique. Les attaques chargées exigent de maintenir X jusqu’à se que le cercle affiché à l’écran soit complet et donc de relâcher pile au bon moment. Pour les deux types d’attaque, le timing est très important.
Bien entendu, chaque personnage a des caractéristiques et compétences propres : certains soignent, d’autres attaques à distance, d’autres encore utilisent de la magie élémentaire (sorts de feu par exemple), se servent de monture etc. Le traditionnel système de faiblesse/résistance dû aux éléments est toujours là. Enfin, notons que les combats rapportent des points bonus qu’on peut ensuite répartir comme on le souhaite pour personnaliser un peu notre équipe ainsi que de l’équipement pour renforcer nos combattants. Les combats peuvent également être rejoués à tout moment dans les bases pour monter les niveaux des personnages.
Utawarerumono : un jeu coquin !
Utawarerumono reprend tous les codes des productions nippones : fantaisie, magie, monstres, humour, personnages décalés mais aussi traditions et… érotisme ! Au début, il s’agit juste d’allusions ou de remarques lors des dialogues : on apprend ainsi que le personnage qu’on incarne se retrouve tout nu devant Kuon, mais on ne voit rien. Plus tard dans le jeu, on tombe régulièrement sur des scènes où les personnages féminins sont dénudés, c’est pourquoi Utawarerumono est classé dans les « hentai », les mangas érotiques.
Mon verdict
Utawarerumono : Mask of Deception m’a beaucoup surpris ! Je ne m’attendais pas à un Visual Novel RPG, et si les Visual Novel ne sont pas vraiment ma tasse de thé, celui-ci est plutôt agréable en raison de son caractère « manga » très prononcé. Comme j’aime beaucoup les RPG, je suis séduit par les combats, même s’ils ne sont pas assez nombreux à mon goût. Un jeu destiné à un public adulte fans de la culture nippone qu’il faut tenter, rien que pour voir ce que le mélange des genres donne. A condition de comprendre soit l’anglais, soit le japonais.