Les présidents des conseils généraux et régionaux de la Martinique et de la Guyane ont annoncé, après un entretien avec le chef de l’Etat que le 17 janvier 2010, la population se prononcera par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire.

Ainsi, il sera proposé d’approuver ou de rejeter le passage au régime prévu par l’article 74 de la Constitution, comme celui qui encadre la Polynésie. Si une majorité d’électeurs répondait en majorité non, Martiniquais et Guyanais seront alors appelés à se prononcer, le 24 janvier et toujours par référendum, sur le passage à une collectivité unique regroupant les compétences de leurs actuels conseils généraux et régionaux, a ajouté la présidence.

Cette décision du chef de l’Etat était annoncée une première fois, à la suite des mouvements sociaux contre la vie chère qui avaient eu lieu dans les collectivités d’outre-mer. Mais, on se souvient surtout que ce conflit avait été le plus rude en Guadeloupe et dans une moindre mesure à La Réunion. Or, ces deux territoires sont ignorés par le référendum.

Si l’on veut être équitable, ce référendum aurait du être soumis aux quatre départements et régions d’outre-mer (les anciens DOM, aujourd’hui DROM) et non à la moitié d’entre eux. Ensuite, si la réponse est non, la fusion entre le conseil général et régional ne devrait pas faire l’objet d’un second référendum quinze jours plus tard, et être un processus automatique.

En effet, il est étrange que pour un même territoire, il y ait un conseil général et un conseil régional. Il me semble plus efficace qu’une assemblée territoriale ayant les compétences du premier et du second leur succède.

Au-delà de ces aspects purement institutionnels, le chef de l’Etat n’apporte aucune réponse concrète aux demandes des Français d’outre-mer concernant principalement d’une part les difficultés à développer l’économie de ces territoires, et par ricochet le fort taux de chômage, et d’autre part, la vie chère du fait de leur éloignement de la métropole.

Je ne suis pas convaincu que l’autonomie soit une réponse suffisante à ces difficultés structurelles. Il est temps que l’Etat permette à ces territoires et à ces populations de vivre comme la population métropolitaine.

Jérôme Charré

Les présidents des conseils généraux et régionaux de la Martinique et de la Guyane ont annoncé, après un entretien avec le chef de l’Etat que le 17 janvier 2010, la population se prononcera par référendum sur un éventuel changement de statut de leur territoire.

Ainsi, il sera proposé d’approuver ou de rejeter le passage au régime prévu par l’article 74 de la Constitution, comme celui qui encadre la Polynésie. Si une majorité d’électeurs répondait en majorité non, Martiniquais et Guyanais seront alors appelés à se prononcer, le 24 janvier et toujours par référendum, sur le passage à une collectivité unique regroupant les compétences de leurs actuels conseils généraux et régionaux, a ajouté la présidence.

Cette décision du chef de l’Etat était annoncée une première fois, à la suite des mouvements sociaux contre la vie chère qui avaient eu lieu dans les collectivités d’outre-mer. Mais, on se souvient surtout que ce conflit avait été le plus rude en Guadeloupe et dans une moindre mesure à La Réunion. Or, ces deux territoires sont ignorés par le référendum.

Si l’on veut être équitable, ce référendum aurait du être soumis aux quatre départements et régions d’outre-mer (les anciens DOM, aujourd’hui DROM) et non à la moitié d’entre eux. Ensuite, si la réponse est non, la fusion entre le conseil général et régional ne devrait pas faire l’objet d’un second référendum quinze jours plus tard, et être un processus automatique.

En effet, il est étrange que pour un même territoire, il y ait un conseil général et un conseil régional. Il me semble plus efficace qu’une assemblée territoriale ayant les compétences du premier et du second leur succède.

Au-delà de ces aspects purement institutionnels, le chef de l’Etat n’apporte aucune réponse concrète aux demandes des Français d’outre-mer concernant principalement d’une part les difficultés à développer l’économie de ces territoires, et par ricochet le fort taux de chômage, et d’autre part, la vie chère du fait de leur éloignement de la métropole.

Je ne suis pas convaincu que l’autonomie soit une réponse suffisante à ces difficultés structurelles. Il est temps que l’Etat permette à ces territoires et à ces populations de vivre comme la population métropolitaine.

Jérôme Charré

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