Je viens à peine de terminer un article sur les délocalisations de la SNCF et l’effacement du rôle d’amortisseur du secteur public en temps de crise. Autant continuer sur la même voie ! Dans cet article, j’évoquais notamment la frilosité – compréhensible – de l’investissement privé durant les périodes de disette économique.
Un autre élément d’actualité me permet d’enchaîner sur le sujet. L’Insee vient de publier ce jeudi, des chiffres concernant les auto-entrepreneurs en France. Pour information, le statut d’auto-entrepreneur découle de la Loi de Modernisation de l’Économie de 2008 et a été créé en 2009, avec pour objectif de simplifier l’exercice des petites activités indépendantes. Ainsi, le statut devait permettre d’exercer une activité en parallèle de son activité principale et d’un autre statut.
Par ailleurs, cette nouveauté visait à placer les PME (Petites et Moyennes Entreprises) au coeur de la relance économique, d’après notre ancien Président de la République.
Près de trois ans après la mise en application de cette mesure, il était temps de faire un petit bilan;
ça tombe bien, l’Insee se propose aujourd’hui de nous en présenter un, très intéressant au passage. L’institut évoque une réalité difficile. Un quart des auto-entrepreneurs seulement a réussi à dégager un revenu continu. Pire encore, l’année 2011 révèle que 9 auto-entrepreneurs sur 10 qui compose ce quart "vainqueur" gagnent moins que le SMIC. Partant du fait qu’en 2009, les auto-entrepreneurs représentaient la moitié des créateurs d’entreprises en France, vous conviendrez tout comme moi de l’échec de cette mesure. Alors certes, les temps sont durs, la crise n’aidant pas, mais si l’on veut donner les clés de la relance aux PME, il en faudra plus. Il est en effet plus que nécessaire pour les pouvoirs publics de soutenir la création de richesses, ce qui passe par les PME.
En France, les idées ne manquent pas, le pétrole si.
Sans doute manque t-il aussi un environnement adapté à la création et à la croissance des petites initiatives. A Monsieur Montebourg de s’en occuper, car le redressement productif ne passera pas que par les plans sociaux et autres affaires de licenciement.
Les spécialistes parlent plutôt « d’auto-employeurs » si l’on analyse les choses sur le plan comptable pour l’état.
Un sujet avait été mis dernièrement sur l’ANPE qui encourage d’ailleurs cette solution, ce qui enlèvera des chômeurs des statistiques.
Pour info depuis longtemps des petits commerçants ont peine à gagner un smic en France et un patron d’une PME PMI qui embauche parfois 10 ou 20 personnes à rarement des salaires de plus de 2500/3000 euros avec moultes risques à assumer.
Les petits emplois créés doivent être bien étudiés, car beaucoup devant les frais travaillent pour payer les loyers uniquement et encore parfois… se devant souvent d’être proches de certains quartiers commerçants… surtout ne pas investir lourd voir quasiment pas sur des secteurs plutôt de conseil ou de service, qui peuvent s’organiser de chez soit. Aprés échec vous payez la facture dans le temps et vous êtes oubliés des diverses sécurités qu’ont les employés habituels.
Créer oui, une belle aventure mais pas seulement par le désir de l’indépendance qui devient ensuite un cauchemard pire qu’avant…
Avoir un minimum une formation de comptabilité de base et de gestion analytique avant de sauter le pas et non se reporter sur le savoir d’un comptable externe, la gestion est un outil du quotidien…
PH
[b][i] »des chiffres concernant les auto-entrepreneurs en France »[/i], vous vouliez dire consternants[/b]
Il faut quand même prendre ces chiffres avec des pincettes : les auto-entrepreneurs déclarent VRAIMENT leurs revenus ? Bcp d’entre eux ont également un autre travail pour gagner plus.
Oui, je suis d’accord avec vous Enguy, l’auto-entrepreneur est une deuxième activité, un complément de revenue qui n’ai parfois pas déclaré.
Il faut quand même préciser que le statut d’auto entrepreneur n’est pas, en théorie, là pour permettre aux personnes de gagner leur vie, mais de compléter les revenus d’un travail régulier pas assez payé…
Donc, rien d’anormal à ce que la plupart des auto-entrepreneurs gagnent moins que le smic 🙂
Julien, de sam véranda
Je complè-te d’ailleurs mon propos en souligant le fait que si quelqu’un gagne le smic et trouve de bons clients pour faire 600€ par mois à côté, le gain en termes de confort de vie peut être assez important.
Pour que cette étude ait du sens, il aurait fallu que l’on sache combien, parmi ces 90%, n’ont que leurs revenus d’auto entreprenariat pour vivre… là, on aurait pu tirer quelques conclusions intéressantes…
Julien, de [url=http://www.sam-alu.fr]sam véranda[/url]