l’âge du verseau

salut le bel âge, âge du verseau,

âge des perles précieuses à ne point jeter aux pourçeaux.

Salut la belle époque, époque de la quête fiévreuse du trésor caché,

époque qui vient enfin lever le voile sur les mystères de brume entâchés.

époque de l’éclatement des vérités transcendantales, merveilleuses,

époque des connaissances aux vertus lumineuses.

 

temps tant attendu par la divine humanité

temps tant désiré pour la survenue de la vraie spiritualité.

temps du lâcher-prise sur les dogmes surannés et farfelus

temps du retournement et du retour vers la destinée élue

 

malheur aux immobiles, aux morts, aux dogmatiques.  

malheur aux fanatiques camisolés dans les dogmes rustiques

malheur à vous, prisonniers des croyances boutiques

qu’ignorez que le salut n’est point dans la profession de foi,

mais dans la longue cuisson de "l’oeuf" qui donne la connaissance de soi.

oeuf qui peut ne pas cuire en cette vie,

mais dont la cuisson est indispensable à notre survie;

l’oeuf des sages antiques – la pierre philosophale –

qui ouvre en l’être humain la voie triomphale

et transforme le vil en divin,

l’homme sans qualité en saint.

 

malheur à vous qui planez dans le ciel avec des ailes postiches

qui cheminez sans le bâton, sur les voies abruptes en friches

votre chute, inévitable en cet âge du verseau

ne vous sera salutaire que si vous vous abreuviez à la nouvelle source d’eau

qu’en cet instant même la providence vous offre en cadeau.

fermez radio, télévision et journaux conçus pour divertir et abrutir,

disséquez les vieux parchemins laissés, décryptés pour secourir et instruire

et trouvez en votre âme, l’unique sentier

dans lequel ont marché les saints du monde entier

sentier qui les a immanquablement conduits à la celeste Jérusalem

caressant dans le coeur, et pour l’éternité, le précieux joyau qu’ils aiment.