La 4e Guerre Mondiale a déjà commencé…

 

a guerre AfPak (Afghanistan et Pakistan) depuis 2001 et la guerre d’Irak depuis 2003 ont fait coulé beaucoup d’encre et de sang.

Aujourd’hui, en 2011, dix ans après le début de ces guerres barbares et impérialistes (de civilisation diront les tenants du choc des civilisations), nous ne pouvons que constater les dégâts et nous interroger sur les causes qui ont amené ces guerres. Ces causes sont complexes, beaucoup trop pour pouvoir les énumérer dans un si court article. En revanche, s’il y a bien une chose dont on puisse être certain, c’est la cible de ces guerres. Il ne fait aucun doute que c’est le monde Musulman qui est la cible de ces guerres.

 Le 11 septembre 2001, quand le président étasunien déclara la guerre contre le "terrorisme", c’est en fait contre le monde Musulman qu’il déclara la guerre. Le 11 septembre 2001 fut le coup d’envoi de la guerre des civilisations du 21e siècle.

Pascal Boniface, analyste stratège définit ainsi la pensée stratégique occidentale et la façon de penser des élites occidentales :

"La quatrième guerre mondiale a déjà commencé. L’ennemi est là, à la fois évident et invisible. C’est le terrorisme musulman…

Cette guerre devra être menée jusqu’au bout. Il ne pourra y avoir de demi-victoire. Seule l’adhésion globale du monde musulman aux valeurs occidentales, son acceptation de la démocratie, de l’égalité entre hommes et femmes, de l’émancipation individuelle nous permettra de relâcher notre vigilance, si cela est un jour possible."

Et ces élites ne sont pas avares en déclaration. En voici quelques-unes. [1]

Daniel Pipes, sionniste et anti-musulman :

"Tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans"

Clara Hollingworth, International Tribune, 5 septembre 1993 :

"Le fondamentalisme musulman devient rapidement la menace principale à la paix globale et à la sécurité. Cette menace est semblable à celle du nazisme et du fascisme dans les années 30, à celle des communistes dans les années 50."

 

Willy Claes, secrétaire général de l’OTAN, Nouvelles Atlantiques,n°2692,8 février 1995 :

"Le fondamentalisme islamique est aussi dangereux que l’était le communisme ; le fondamentalisme et la démocratie ne peuvent pas être réconciliés, mais l’OTAN peut contribuer à contrecarrer le menace que représente l’extrémisme islamique, car elle est beaucoup plus qu’une alliance militaire."

 

Samuel Huntington, promotteur du "Choc des civilisations" dans la revue Foreign Affairs en 1993 :

"Certains occidentaux, comme le président Bill Clinton, soutiennent que l’occident n’a pas de problèmes avec l’Islam, mais seulement avec les extrémistes islamiques violents. Quatorze cents ans d’Histoire démontrent le contraire. Les relations entre l’Islam et le Christianisme, orthodoxe comme occidental, ont toujours été agités. Chacun a été l’autre de l’autre. Au XXe siècle, leconflit entre la démocratie libérale et le marxisme-léninisme n’est qu’un phénomène historique superficiel en comparaison des relations sans cesse tendues entre l’Islam et le Christianisme."

 

Silvio Berlusconi lors d’une conférence de presse à Berlin, le 27 septembre 2001 :

"On ne peut pas mettre sur le même plan toutes les civilisations. Il faut être conscient de notre suprématie, de la supériorité de la civilisation occidentale. L’Occident continuera à s’imposer aux peuples. Cela a déjà réussi avec le monde communiste et avec une partie du monde islamique […]."

 

José Maria Aznar, Politis, 21 octobre 2004 :

Le problème de l’Espagne avec Al Qaida et le terrorisme islamique n’a pas commencé avec la crise d’Irak. En fait, il n’a rien à voir avec des décisions gouvernementales. Il faut revenir pas moins de 1300 ans en arrière […] au moment où l’Espagne envahie par les Maures refusa de ne devenir qu’une pièce de plus du monde islamique.

 

Eliot Cohen, 2001, Commentary :

"Une désignation plus précise serait la Quatrième Guerre mondiale[…]. Dans cette guerre, l’ennemi n’est pas le "terrorisme" […] mais l’islam militant."

Le doute est-il encore permis ? Pour les journaux de masses qui ne sont que des outils de propagande de ces élites, la réponse est positive. Mais ne nous leurrons pas et laissons parler les faits. Les mots qu’ils couchent sur leurs papiers ne sont que de l’encre à travers duquel transparait leurs représentations tronquées, biaisées et orientées du monde. Mais les morts de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Irak signent de leur sang la réalité physique des tragédies en cours. Qui seront les prochains auteurs qui signeront également de leur sang : les iraniens, les syriens ou les libannais ?

Avec les troubles survenus lors de ces derniers mois dans le monde Arabe, il y a fort à parier que des "révolutions colorées" sont en train d’être discutées dans les états-major de Washington et de Tel-Aviv.

 

VORG Johann

(http://www.next-liber.com)

 

[1] Pour de plus amples détails, le lecteur lira avec profit l’ouvrage de Pascal Boniface, Vers la 4e Guerre Mondiale ?