Alassane Ouattara : premiers pas de président face à ses homologues africains

Le nouveau président de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara participe depuis jeudi matin à son premier sommet de l’Union Africaine à Malabo, en Guinée Equatoriale. Un sommet très attendu qui aura notamment à se pencher sur la situation de la Libye.

 

Alassane Ouattara n’a pas du être impressionné par les arcanes des sommets de l’UA. S’il est le benjamin des présidents africains, ses récentes fonctions de Premier ministre et de directeur adjoint du FMI l’ont habitué aux grands-messes médiatiques.

Ce 17e sommet de l’UA revêt tout de même une importance particulière pour le président ivoirien qui a été soutenu activement par l’Union Africaine tout au long de la crise post-électorale.

En janvier dernier, les chefs d’Etat de l’Union Africaine réunis au 16ème sommet à Adis Adebba avaient "sommé" Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire électorale d’Alassane Ouattara. Sa première intervention devant l’Union Africaine est donc particulièrement attendue. Il devrait prendre la parole vendredi pour délivrer un discours sur le thème du sommet, "accélérer l’autonomisation des jeunes pour un développement durable".

Le président ivoirien, surnommé ADO par ses partisans, a déjà créé l’événement hier lors de son arrivée en Guinée Équatoriale. Acclamé à l’aéroport par la foule d’expatriés ivoiriens, il a immédiatement été reçu par son hôte et homologue guinéo-équatorien Theodoro Obiang N’Guema.

Avec celui qui avait participé le 21 mai à son investiture à Yamoussoukro, ils ont abordé la question de la coopération entre les deux pays, prenant par exemple la décision d’accréditer à nouveau un ambassadeur à Malabo.

A la sortie de son entretien, le président Ouattara a aussi déclaré : "Nous sommes convenus que l’expérience de la Guinée équatoriale dans le domaine pétrolier nous serait très utile compte tenu des perspectives que nous avons en Côte d’Ivoire, et que nous pourrions, nous aussi, aider par rapport au secteur agricole où nous avons une très grande expérience. Et bien entendu, nous avons évoqué les questions relatives au prochain sommet notamment la question de la Lybie, et la position de l’Union africaine. C’était une rencontre très riche."