LA MALEDICTION DE THALIBA *

  On ne saisirait pas l’essence de la littéraire et de l’art africains en s’imaginant qu’ils sont seulement utilitaires et que le négro-africain n’a pas le sens de la beauté.
« Certains ethnologues et critiques d’art sont allés prétendant que les mots « beauté » et « beau » étaient absents des langues négro-africaines. C’est tout le contraire » (1).
L.S.Senghor.

Déconcertante, voire décapante, la crème littéraire que nous savourons à travers le dernier roman de Marie-Noël Moussinga, l’est en effet puisqu’elle nous propose de circuler dans un vaste espace, agencé tel un labyrinthe, où sont dressés tous les modules sociaux, culturels et religieux, en forme de mélodrame sentimental. Chacun d’eux reproduit un lieu où l’expression cultuelle – ou ce qui est considéré comme relevant du champ mystique à un moment donné – se montre, se cache ou s’expose d’ordinaire selon la légitimité qui lui est accordée par tout un ensemble d’acteurs, qui  coexistent, évoluent et entretiennent des rapports de complémentarité ou de rivalité.

 

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