Depuis la sortie de leurs trois brillants albums prog "Trespass" (1970), "Nursery Cryme" (1971) et Foxtrot (1972), les 5 membres décident d’enregistrer leur 5ème album (puisqu’ils en avait publier un en 1969, mais celui-ci est passé sous silence…). S’étant déjà fait une réputation de jeunes musiciens talentueux et très soignés, il n’était pas difficile d’enregistrer un nouvel album, d’autant plus que celui-ci deviendra très vite un des plus apprécié par les fans et jugé très mature (les membres avaient juste un peu plus de 20 ans …). Au final, Genesis sort "Selling England by the pound" fin 1973 et signe là une de ses plus belles oeuvres. Le pianiste et claviériste Tony Banks nous dévoile une fois de plus sa virtuosité dans "Cinema show" (long solo de synthé en duo avec la batterie de Phil Collins) et bien sûr dans le non moins célèbre et acclamé "Firth of fifth" (Tony ne faisait l’introduction en concert que rarement, car il s’emmêlait dans les notes tellement la mélodie était complexe !). Peter Gabriel a écrit une grande partie des textes, et réalise une performance vocale à couper le souffle dans "Dancing with the moonlit knight". Sans parler de l’excellent Steve Hackett, qui signe dans "Firth of fifth" son plus célèbre solo. On peut aussi retrouver un très bon solo dans "After the ordeal". Les thèmes ainsi que les arrangements, les mélodies et l’ambiances sont tous centrés sur l’époque médiévale. Les rythmes sont des plus travaillés : des structures en 7/4 sur "The battle of epping forest" (aussi un des meilleurs morceaux de l’album) et sur le solo de Banks dans "Cinema show". Genesis innove, prend une grande dose de maturité et d’audace pour réaliser une de ses meilleures compositions, médiévale, progressive, intense et mélodique. Chapeau aux grands de Genesis !