Ces virus résistants et mutants qui nous guettent :

Depuis l’été 2007, la France a levé l’obligation vaccinale chez l’enfant du Bacille de Calmette et Guérin (substance plus connue sous l’appellation de B.C.G.) suite à des recommandations du Comité Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF). Il s’agit en fait du vaccin contre la tuberculose, maladie infectieuse et contagieuse pouvant toucher divers parties de notre organisme comme les poumons, les reins, les ganglions, les os… . Les cas de tuberculose ne sont pas rares dans les pays pauvres et ils ne le sont pas non plus en France. En effet, selon L’institut de veille sanitaire (Invs) il y a eu  5 336 cas déclarés sur notre territoire soit 8,5 cas pour 100 000 habitants en 2007. Il est a noté que, de cette même étude venant du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de cet institut (BEH/11/04/2008), « Le risque de tuberculose maladie est cependant plus élevé en Ile-de-France et en Guyane, ainsi que pour les personnes originaires d’Afrique subsaharienne et les personnes sans domicile fixe. Les départements où l’incidence est la plus élevée sont ceux qui regroupent une part importante de populations socio-économiquement vulnérables ».Malgré tout, le BCG n’est plus obligatoire, mais est fortement conseillé pour les deux régions françaises mentionnées ci-dessus. Pourquoi cette levée? Alors que la tuberculose est la deuxième maladie infectieuse  au monde de part le nombre de nouveaux cas. Il a été constaté qu’à l’âge adulte la protection était aléatoire dans 50% des cas vaccinés par le BCG. Face à l’insuffisance de ses résultats le monde scientifique s’est donc orienté vers une prise en charge par antituberculeux  mais l’apparition récente de résistances multiples à ces derniers traitements inquiète au niveau mondial. Dans le contexte actuel d’inquiétudes de l’évolution et des mutations de la grippe, il en est de même pour la tuberculose qui tue chaque année 2 millions de personnes (Chiffres du communiqué de presse de l’institut pasteur 18 mars 2004). Entre éthique, actions politiques et vision économique les virus à forte mortalité seront-ils le combat sanitaire du 21ème Siècle ?