Une politique étrangère… au monde

Piteux profil de notre politique verbale étrangère ! N’envisageons même pas les actes : le néant sidère. 

Lorsqu’il s’agissait de s’élever contre les Etats-Unis, boutefeux pour un messianisme occidentalo-démocratique, la France, par le verbe villepinien et la stature chiraquienne, tenait son rang. Certes, je ne partageais pas cet entêtement à laisser le sanguinaire Hussein se jouer ainsi de la communauté internationale, mais il fallait reconnaître la dignité d’une position maintenue malgré les représailles économiques.

Ce qu’on a pu faire naguère avec la première puissance mondiale, le suractif président Sarkozy ne peut l’insuffler face aux obscénités diplomatiques d’un Kadhafi, aux escroqueries pseudo démocratiques d’un Poutine et, aujourd’hui, aux férocités répressives des potentats chinois.

Faut-il laisser l’Allemagne et la Grande-Bretagne condamner ces dérives sanglantes sans que cela nous inspire ? Est-ce ainsi que se prépare le terrain de la présidence française de l’Union européenne ? Ronds de jambe, sourires crispés, langue avalée, porte-monnaie quémandeur… Terne, bien terne coloration de notre politique étrangère : aucune vision enthousiasmante possible, sauf à être aussitôt ratatinée à sa portion congrue.  Citons, pour l’oublier dans l’instant, l’Union de/pour la Méditerranée phagocytée par le poussiéreux processus de Barcelone.

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