nouveau jour de grève

Jeudi 21 octobre, Poitiers, 9h et déjà un brouhaha vociférant "tous ensemble, tous ensemble".

Je ne suis pas contre la grève mais là je suis médusée de l’ampleur qu’elle prend.

Les slogans ici et là, dans les médias et dans les rues, ne sont qu’un tissu d’incohérences. L’incompréhension semble régner.

Nous avons beaucoup de droits en France mais nous ne semblons pas mesurer notre chance.

Je reviens de 5 ans d’expatriation où mon salaire était deux fois plus élevé qu’ici et où la vie me semblait plus simple…quand on a de l’argent. Les soins à l’étranger: chers et la qualité est suspecte. Les aides à la famille, au logement: inexistantes ou presque.

Je suis actuellement en recherche d’emploi et je trouve mille offres qui ne correspondent pas vraiment mais je vais tenter ma chance. J’ai besoin de travailler financièrement et intellectuellement. Alors je prends mon courage à deux mains et j’avance. Des moments de découragement, j’en ai. Des moments d’abbatement, aussi mais pour mes enfants, pour leur transmettre la valeur du travail, je me dois de suivre cette route.

Travailler deux ans de plus afin d’être solidaire, oui je suis d’accord.

Etre femme, être mère est un cadeau. Travailler à temps partiel pour être présente pour ses enfants, c’est aussi un geste d’amour. Etre moins payée, avoir une retraite ridicule c’est aussi le prix à payer. On ne doit pas faire porter ce fardeau à nos enfants. Le monde que nous leur laissons n’est pas très beau alors enseignons leur qu moins le goût du travail, de l’effort. Arrêtons de râler et au contraire construisons en donnant le meilleur de nous.