Supermurgeman: la trilogie

On a tous rêvé, étant enfant (ou pas) d’être un superhéros, avec des pouvoirs  hors normes. On a tous voulu voler, être invisible, grimper aux murs, lire dans les pensées ou voir derrière les parois opaques. Le seul Super-Héros qui nous fait passer l’envie de sauver le monde est Supermurgeman. Le héros de Mathieu Sapin n’a pas l’arme secrète la plus ragoûtante: Il peut se défendre en buvant de la bière et en vomissant ensuite sur ses assaillants!

Il a eu comme beaucoup de ses confrères une enfance délicate, né sur un radeau après le naufrage des navires commerciaux transportant ses parents. Il grandit sur une île, peuplée d’êtres et créatures plus ou moins sociables et sympathiques. Il a découvert un réfrigérateur rempli de supermurge-bière en canettes.Il découvrira son pouvoir au fur et à mesure de ses rencontres avec les autochtones, après avoir croisé le fer avec Bernard Menez, des choco-BN sauvages, le site Internet de Jean Lefèvre, Footix, Pépito, l’agence tous risques, le Prince de LU, les figurines de SouthPark, ou encore Herta le Dieu de la charcuterie

supermurgemanSupermurge vit avec une femme. Elle le trompe ouvertement, mais la naïveté du héros l’empêche de le remarquer, et donc de souffrir. Elle va le quitter temporairement, et lui noiera son chagrin dans la Supermurge-bière. En pénurie, il ouvre un jour le frigo et constate que celui-ci communique avec un monde parallèle, qui lui révélera peut-être l’origine de son pouvoir. Cela peut lui redonner confiance et lui permettre de reconquérir le coeur de sa partenaire, même en période de menace communiste!

Une parodie, une satyre, une caricature! On peut percevoir cette trilogie (Supermurgeman joue et gagne / Supermurgeman contre la menace communiste / la fuite des cerveaux) sous plusieurs aspects, mais toujours sur fond de dérision. Mathieu Sapin maîtrise son thème et son personnage, et lui permet d’être à chaque fois vainqueur à la fin, en respectant la charte des Super-Héros. Ou alors c’est une manière de dire aux ivrognes que rien n’est perdu, que la bière peut encore les sauver…