Les centrales nucléaires françaises ont bien résisté au crash-test (ou audit) post-Fukushima. Si le parc hexagonal va devoir subir des travaux de sécurisation complémentaire, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) affirme que toutes les centrales françaises peuvent poursuivre une exploitation normale.

L’ASN vient de rendre public les résultats de son audit de sûreté nucléaire consécutif à l’accident de Fukushima. Des résultats dont ressortent deux tendances : le parc français doit effectuer des travaux de mises aux normes pour renforcer son niveau de sûreté au regard de la catastrophe japonaise ; mais les centrales françaises disposent actuellement de systèmes de sûreté permettant de faire face à des conditions exceptionnelles de type Fukushima.

L’enjeu du crash-test ordonné par le gouvernement français, était de déterminer si les installations nucléaires françaises auraient connu les mêmes dysfonctionnements que la centrale de Fukushima en cas de catastrophe majeure (et même si les risques sismiques notamment ne sont pas comparables dans les deux pays).

Le patron de l’ASN s’est voulu rassurant au moment de révéler les résultats de cet audit : "les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant pour qu’elle ne demande l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles", a indiqué André-Claude Lacoste.

"Mais dans le même temps, nous considérons que la poursuite de leur exploitation nécessite d’augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sécurité dont elles disposent déjà, leur robustesse face aux situations extrêmes", a tout de même immédiatement précisé le président de l’organisme français en charge de la sûreté nucléaire.

En clair, l’ASN estime que l’ensemble des centrales françaises sont aptes à fonctionner normalement et n’ont pas démontré de failles de sûreté spécifiques. Toutefois, l’ASN entend durcir la réglementation en matière de sûreté nucléaire qu’il s’agisse des équipements ou de l’organisation des centrales.

En France, c’est EDF, l’opérateur unique du parc national, qui devra effectuer ces travaux de mise aux normes et notamment la création d’une "force d’action rapide nucléaire" que réclamait d’ailleurs l’électricien public.