Elles se demandaient pourquoi les contes pour enfants finissaient toujours par la mention « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », maintenant elles ont compris…

C’est que les auteurs d’une part étaient bien dans leur mâle attitude et d’autre part risquaient de ne pas faire rêver tout le monde en racontant la suite.

« Sais-tu, ma petite fille », raconterait une mère à sa progéniture, « qu’une fois que tu as rencontré le prince charmant, que tu lui as fait part de tes envies d’enfants, que vous êtes passés à l’acte et que, joie béate !, tu es enceinte, les ennuis ne font que commencer ? »

Non, ennuis, j’exagère. Parlons responsabilité, dévotion, stress.

L’éducation d’un enfant (et de plusieurs pour le niveau supérieur), c’est toutes ces choses un peu inattendues, un peu mitigées, et peu évidentes qui donnent au quotidien son piment… Surtout quand elles ne reposent qu’en priorité sur la mère.

« Ma puce, ton prince charmant doit retourner combattre les dragons en échange de fortes sommes d’argent, sinon, comment survivrions nous ? C’est sa force, sa prestance, son charisme qui nous nous permettent de vivre si bien au quotidien. »

Force, prestance, charisme se transforment volontiers en domination quand il s’agit de la place de l’homme dans ce monde tant les inégalités persistent en terme de travail et, rendons nous compte, de famille !

« Ah non pupuce, c’est différent !
Toi t’es la mère qui porte l’enfant » (Car l’amour, les Wriggles)

En dehors de toute tromperie, on dirait que la femme est assignée à résidence dès lors qu’il s’agit d’enfant. A la maison, ses responsabilités explosent, un enfant pleure, un enfant crie, un enfant n’est pas tranquillement en train de jouer et c’est le drame.

« Je travaille toute la journée et ne peut me reposer en rentrant ? »

Et coco, bouge tes fesses et va changer le gamin au lieu de proférer des âneries.

En dehors de la maison, en sortie, c’est sur la mère que reposent tous les griefs qu’on pourrait lui faire.

Un enfant pleure ? C’est qu’il a faim, la mère ne lui donne pas à manger.

Un enfant fait un caprice ? C’est sa mère qui le maltraite et l’empêche de s’amuser.

Un enfant crie ? Malédiction sur la mère ! Elle ne sait pas tenir sa progéniture !

En fait on a réussi à entrer dans une étrange religion unanimement acceptée qui consiste à enfoncer dans les crânes féminins que leur place est (cachée) auprès des enfants et que les hommes doivent ‘travailler’ pour faire subsister leur famille.

Ca et pas autre chose.

Mais la société évolue, plus vite que nos mentalités il faut croire, et quand on voit la violence qui augmente envers les autorités (police, enseignant), les enfants victimes de la drogue, la mode, la télévision, le mauvais internet, on prend peur.

Oui mais non, ne prenez pas peur, prenez vos responsabilités.

C’est la place de l’homme dans la famille qui est défaillante ! C’est lui qui est censé contrebalancer les émotions de la mère et imposer une autorité, une rigueur, une éducation quoi ! Mais ce n’est pas seulement ça ! Il doit aussi prendre part aux évolutions quotidiennes de ses enfants, les accompagner dans leur vie de tous les jours, changer les couches, faire à manger, jouer avec eux, les aider à leur devoir, leur brosser les dents, leur donner le bain… !

Alors ça vous a fait réfléchir ? Et bien passez aux actes maintenant !