Ressenti au fil d’un docu-fiction

    Certes l’acteur Président est de première grandeur.

 Et les souvenirs, pour ceux qui en ont de cette période, raviveront les bonheurs et les angoisses du moment. Que de frissons. D’une espérance ou du déclin. Mais le plaisir des commémorations dont nous sommes friands ne doit pas nous faire oublier le présent ou les craintes d’avenir.
Dans un an, nous allons affronter ce spectacle d’une nouvelle élection présidentielle. Trente ans ont passé et le monde a énormément changé. Et si nous regardons ce documentaire en y mettant la tête des futurs acteurs, force est de constater que nous avons besoin d’un homme d’Etat. Et que nous en manquons cruellement, de quelque côté que nous tournions notre regard.
Qui peut voir MLP dans ce rôle ? Où est la gravité, la réflexion construite sur une expérience qui diffère du populisme trop étreint ?
Nous avons depuis quelques années l’image d’un homme pressé, Morand ou Delon. Un ludion nourri à l’émotionnel, au compassionnel sans vision qui dépasse la semaine, sauf dans le domaine international où il perpétue (presque) la politique de ses prédécesseurs. Sa logue vue n’arrive pas à dépasser l’horizon pour prendre de la hauteur. 
En regardant à gauche, les figures en lice ne paraissent pas offrir davantage de ressemblances. Que ce soit DSK à l’œil chafouin, Hollande à la silhouette variable. Certes, nous n’aurons qu’à le subir 5 ans.

Et c’est peut-être le mérite du quinquennat. Nous devrons donc attendre que surgisse d’un côté ou de l’autre celui qui semblera être capable de « changer la vie » alors que plus personne ne le croit possible par nos dirigeants.

La mondialisation a dévoré les hommes d’Etat pour ne laisser que des hommes d’état de la dette. La nostalgie n’est pas de mise si nous sommes capables de placer notre espérance dans un renouveau à imaginer.