Le matin, se préparer prend toujours du temps. On passe de longs moments devant son armoire à se demander quel vêtement nous sierra le mieux pour cette journée de travail. Cette chemise? Non, la couleur ne me plait pas, pas aujourd’hui. Ce jean ? Ah oui tiens, il est bien, je me sens à l’aise dedans. Telles sont les interrogations matinales qui émergent dans notre esprit souvent mal réveillé, un arrière goût de café dans notre bouche légèrement mentholée à cause du dentifrice disposé sur nos dents fraîchement brossées. Mais une autre question devrait pondre, est ce que la tenue que je vais porter aujourd’hui est idéale et tolérée par mon entreprise ? Un problème notamment en été quand le mercure atteint des sommets sur le thermomètre. 

 

Les entreprises ne sont pas des lieux de non-droit et dans leur enceinte, il y a des règles vestimentaires à respecter. Tout comme sur la voie publique, cela est une question de décence. Il est, par exemple, mal vu de faire du naturisme dans une rue commerçante un samedi après midi. On risquerait de choquer les passants, de plus, des gentils agents de la marée chausée pourrait vous interpeler. On conçoit que, confiné dans des bureaux étroits, en période estivale, l’air devient chaud à cause de ordinateurs, des imprimantes et des cerveaux en perpétuel ébullition. Il existe des petites astuces pour rafraichir l’atmosphère. Faire des courants d’air, ouvrir les fenêtres, mais cette dernière option n’est pas toujours aisée. Il y aura toujours un collègue frileux près de la fenêtre, trouvant que le fond de l’air est froid et qui ne souhaite pas l’entrouvrir. Comme geneur, on ne fait pas mieux.

Selon une étude américaine, 59% des salariés pensent que porter un short sur son lieu de travail est inapproprié et 72% pensent que les robes, les hauts sans bretelles ou ceux qui laissent entrevoir le dos le sont également. Laissons encore parler les chiffres, en disant que pour 59% et 69% des sondés, porter respectivement, un short ou une mini-jupe est peu adapté au monde du travail en boîte.

Ces chiffres venant du pays de l’oncle SAM, affichent-ils qu’une tendance propre à ses neveux et nièces ? Eux qui savent si bien faire preuve d’une fausse pudeur, se choquant pour des choses qui ne le sont pas et admettant des choses le sont? Il semblerait que non, chez nous aussi, nous ne tolérons pas toutes les sortes de vêtements légers. Dans la loi, selon le Code du Travail, l’employé peut se vêtir comme il le souhaite, cependant il y a des limites à ne pas dépasser. Certes si la liberté est de mise, il est insensé de venir travailler déguiser en Leatherface ou en Winny l’Ourson. A moins d’être animateur dans un parc d’attractions.

Si l’abus de libertés devient une mode, le patron peut imposer des mesures draconiennes tel que le port d’un costume et si un salarié ne s’y plie pas, le renvoi est une possibilité. Une société pour fonctionner convenablement, doit s’appuyer sur des valeurs, des règles et une part de tolérance. Il faut que ses membres aillent tous dans le même sens, qu’il y ait une forme d’uniformité et, si durant la marche, un élément décide d’aller à contre courant, il risque de faire ébranler toute la structure. Revenons au réel sujet, que peut-on porter en cette saison tout en restant dans la décence?

Il faut privilégier les vêtements amples, pourquoi ne pas prendre une ou deux tailles au dessus, je sais ça peut faire mal à l’égo, acheter du L si on fait du M, c’est comme mettre du Diesel dans une voiture Sans Plomb. D’autant plus que mettre des habits plus larges peut occasionner des écarts alimentaires et une prise de poids. Peur de ressembler à un sac à patates ? Pas si vous mettez une ceinture ou une attache au bon endroit. Au pire, quitte à ne ressembler qu’à un vulgaire sac en toile de jute, du moment que vous ne mourrez pas de chaud, n’est ce pas là l’essentiel ? Il faut opter pour des couleurs claires comme le blanc car cette teinte n’attire pas la chaleur au contraire du noir. Concernant la matière, il n’y a rien de mieux que les tissus d’origine naturelle, tout comme le coton qui possèdela faculté d’absorber la chaleur ou encore le lin, la soie, la fibre de bambou ou comme vous le verrez dans un prochain article ( vive l’art du teasing), la fibre de lait.

Mesdames, vous pouvez porter des chemisiers parés de légers ajournements, tout en finesse, cela est permis. Dans la liste des interdits ou du moins des frippes déconseillés, se trouvent : Les shorts et pantacourts, les les débardeurs, les tongs et espadrilles, les survêtements et joggings en tous genres, les t-shirts estampillés de logos ou d’inscriptions ostentatoires. En règle générale, la meilleure des choses à faire pour savoir quoi porter, c’est de jeter un oeil autour de soi, ne pas vivre en autarcie, ainsi on peut se faire une idée de ce qui se porte et ce qui ne se fait pas. L’idéal est de suivre la ligne du Responsable d’Equipe, c’est en quelque sorte le mannequin modèle. Habillé à son image, on ne pourra vous faire de remarque, à part celles éventuelles des collègues vous taxant de fayotage. Peut être que votre RE suivra le “Casual Friday”, une tendance qui s’étend durant toute la période estivale, l’été est un long vendredi. Elle se démarque par la mise de pantalon en tweed, de chemise en lin, de polo, et même parfois une chemisette bien taillée. Il n’est pas exclut que l’on peut s’aérer avec l’aide d’un eventail, élégant mais, petit bémol, pour un travail de gratte papier ou de pianoteur de clavier, ce n’est pas évident. Si on a les cheveux longs, penser au chouchou afin de les attacher, cela peut déjà beaucoup vous soulage.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, l’année dernière au Japon, quelques mois seulement après la catastrophe de Fukushima, une restriction d’électricité avait été amendé par le gouvernement, l’effort se concentrant sur les réacteurs en détresse. Les PDG, sachant qu’avoir trop chaud peu nuire à la productivité et qu’être gêné par un noeud de cravate trop près du cou, perturbe l’esprit qui devrait être occupé à travailler, ont permis aux employés de faire tomber la veste et la cravate. Une décision aussi écologique qu’économique, en cessant la climatisation, les entreprises ont épargné une véritable fortune dans leur budget.