Alors que le gouvernement prépare la mise en oeuvre de sa réforme pour le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, destinée à renflouer les caisses de l'Etat, et ce comme promis lors de la campagne présidentielle, des lycéens manifestent.
Egalement des professeurs, des parents d'élèves, tous ont aujourd'hui dénoncé les milliers de suppressions de postes d'enseignants qui se préparent. 8 830 exactement, dès la rentrée prochaine.
Principalement regroupés à Paris, les manifestants ont salué le succès de leur appel à la mobilisation : 15 000 personnes étaient présentes selon le président de l'Union Nationale des Lycéens, premier syndicat lycéen, tandis que la police a estimé la foule à 4 600 âmes.
Curieusement, la manifestation de jeudi dernier aurait regroupé 6 000 personnes selon les organisateurs contre 4 600 selon la police…
Quoi qu'il en soit, "nouveau cap" et "bon rapport de force" ont été proclamés par l'UNL et la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), alors que le ministre de l'Education Xavier Darcos réagissait plutôt séchement à ces évènements.Ainsi, Monsieur le Ministre, en plus de rappeler qu'"il faut se réformer, changer du dedans, tous nos voisins l'ont fait, sauf nous", a profité de son interview au journal 20Minutes pour vitupérer "certains syndicats" au "discours alarmiste et mensonger", et assurer qu'aucun retour en arrière ne sera possible. Car les suppressions d'emplois ont bien été votées par le Parlement, en novembre.
Si Xavier Darcos se dit "prêt à parler avec eux des vrais défis du lycée", il n'a toutefois pas daigné recevoir les organisateurs lui-même. Pas encore…
Le prochain épisode, c'est Jeudi.