Les candidats jouent avec des pincettes sur le sujet brûlant qui est à la une de l’actualité en ce moment. Inconsciemment peut-être, mais gageons tout de même qu’ils ont intégrés ce fait dans leur logiciel.

«Comment récupérer politiquement quelque chose de l’évènement…». Peut-être est-ce cynique d’envisager cela, mais l’on peut être sûr que c’est envisagé. De manière détournée,  de près, de loin. Mais c’est ainsi.

J’ai été sidéré par la manière dont Sarkozy a présenté l’évènement de la tuerie de l’Ecole juive à de jeunes enfants : ça pourrait vous arriver…

On fait mieux comme explication. Là où l’on devrait rassurer les esprits, on instille la peur. Encore et toujours.

Rien que pour ça, cela disqualifie le personnage à mes yeux. Mais je ne suis qu’un citoyen, mon avis n’a qu’un intérêt restreint. Et les médias, une fois de plus, n’ont pas relevés. Dommage.

Que va-t’il se passer si le forcené/assassin/terroriste/malfrat se rend ? Cela finira, je le crains, sur le terrain politique. Nous jugerons de l’attitude des médias à ce moment-là…

Mais ce petit jeu peut s’avérer dangereux pour qui tentera d’en tirer parti.

Que dire du déroulé des évènements ? Là aussi vont venir les questions. La tuerie de l’école aurait-elle pu être évitée ? La police a-t-elle surveillée comme il le fallait les allées et venues de cet individu ?

Une autre (peut-être) « bombe à retardement ».

On ne serait trop conseiller aux politiques d’être prudents sur ce terrain. Car les gens sont à l’affût de ce qui sera dit, fait, ou pire, de la manière dont tout cela sera exploité politiquement.

L’événement est terrible. Mais la campagne doit aborder les sujets de fond qui se posent et non pas dérivée vers le sécuritaire ou l’émotion. A ce petit jeu, peut-être que certains en tireront quelque chose.

Mais nous, citoyens, nous en sortiront certainement perdants, une fois de plus frustrés des vrais débats.