C’était presque sûr ! La place était convoitée par Ségolène Royal. Mais après sa défaite de dimanche dernier, de nombreux candidats socialistes – en majorité masculins – se révèlent ! Une femme était pressentie, mais ne s’est pas déclarée… Une autre hésitait et a fini par annoncer sa candidature ce matin sur France Info, mais a-t-elle des chances d’être choisie comme Présidente de l’Assemblée Nationale ? Nous saurons donc jeudi si elle a été choisie pour ce poste…

 

Mais pourquoi cette place est-elle tellement convoitée ?

1/ C’est un titre prestigieux qui vaut à son bénéficiaire d’être au 4 ème rang de l’Etat Français.

2/Le Président a de réels pouvoirs institutionnels (nomination de membres du Conseil constitutionnel ou du Conseil supérieur de l’audiovisuel, rôle consultatif, notamment par le Président de la République et présidence du congrès).

3/ Il a un rôle d’arbitre. Il réunit la Conférence des Présidents de groupes qui fixe l’ordre du jour de l’Assemblée. Il surveille le temps de parole et les questions.

4 / Il a une rémunération importante. Il gagne le double d’un député ordinaire. Il a un des plus beaux logement de fonction de France : l’Hôtel de Lassey (XVII è siècle), qui est relié à l’Assemblée par un tunnel.

(D’après Libération).

On comprend bien qu’il s’agit d’avantages intéressants !

 

Les candidats à ce poste : Claude Batolone te Jean Galvany. Marylise Lebranchu aurait été pressentie, mais elle a fait savoir qu’elle préférait rester au gouvernement ! Elisabeth Guigou s’était déclarée disponible dans un premier temps et a déclaré ce matin à la radio qu’elle a décidé d’être candidate au poste de Président de l’Assemblée (qu’on appelle surtout : le perchoir par sa position dans l’hémicycle). Laurence Dumont, vice-présidente de l’Assemblée, dont le nom circulait pour se poste s’est rangée derrière Madame Guigou. Précisons aussi que du côté de l’Elysée et de Matignon on était plutôt favorable à ce que ce poste soit occupé par une femme et « si possible jeune » ! Enfin, historiquement, on sait que ce poste n’a pas été occupé par une femme depuis1958.

 

(Capture d’écran sur Le Parisien)

 

Donc, cette femme sera peut-être : Elisabeth Guigou qui a déclaré ce jour sur France Info : « J’ai décidé hier soir d’être candidate à la présidence de l’Assemblée nationale (…) Je suis prête »… « J’ai rencontré avant de prendre sa décision, beaucoup d’amis et beaucoup de députés ».

Elle a esquissé aussi les grandes lignes de son action si elle était élue au perchoir.

Extraits de son interview radiophonique…

…« Il faut que cette institution puisse faire des choses nouvelles qu’elle n’a jamais vraiment faites, travailler avec le Parlement européen »…

… « Il faut démocratiser l’Europe, c’est absolument essentiel, et ça, l’Assemblée nationale peut travailler à ça, avec le Parlement européen et avec d’autres Parlements nationaux »… « J’ai été ministre des Affaires européennes »…

… « Et pourquoi il faut une femme ? Parce que je veux travailler à la parité à l’Assemblée nationale »…

… « Il faut absolument faire avancer la parité »… « Il est très important qu’aux plus hautes fonctions de l’Etat, il y ait au moins une femme »…

 

Pour être élue, il faudra qu’elle est la majorité absolue des suffrages exprimés aux deux premiers tours de scrutin, ou alors si elle ne l’a pas obtenue, au troisième tour il suffira qu’elle ait la majorité relative. S’il y a égalité avec un autre candidat, c’est le plus âgé qui sera élu.

 

On entend déjà, ceux qui vont se plaindre du retour de « la génération Mitterrand » ! Reconnaissons qu’elle ne correspond pas tout-à-fait au critère « jeune ». Mais vu ses compétences, elle fera certainement une très bonne Présidente de l’Assemblée Nationale.

Attendons demain pour savoir si on aura bien une femme, à ce poste, mais je crois qu’il y de fortes chances !