« Arlington Park » de Rachel Cusk pour les mordus des desperate housewives.

 Arlington Park est un roman de Rachel Cusk qui retrace le monde barbare de quatre femmes qui ont en commun le sentiment d’être passées  à côté de leur vie et qui sont vraiment des "déspérates housewives". Comme dans la série, ces femmes habitent dans une banlieue résidentielle et ont tout pour être heureuses.

 En apparence seulement car finalement derrière le rideau se cache des vies faites de frustrations, de révoltes, de résistances à la banalité, de volonté d’arrêter le temps qui passe qui affaiblit et fane la beauté.

Comme Virginia Woolf, Rachel Cusk nous livre des vies de façon lucide et sans concessions avec la réalité qui n’hésite pas à faire plonger le lecteur dans la conscience et les pensées de ces quatre femmes au bord parfois de multiples déceptions et jalousies .

Publié en 2006, ce roman s’adresse évidemment en premier lieu aux femmes mais pas seulement, il peut être lu par les hommes qui n’osent pas entrer dans l’univers de leurs alters egos ou qui ne comprennent toujours pas qu’être une femme est un combat de chaque instant qui ne s’improvise pas .

Et comme Simone de beauvoir l’a si justement écrit "on ne naît pas femme, on le devient", on pourrait sans doute conclure on ne naît pas femme désespérée on le devient.

En lisant Rachel Cusk, on arrive à la conclusion un peu hâtive sans doute mais plausible qui est que finalement en chaque femme sommeille le "désespoir" qui ne demande qu’à se nourrir de toutes les frustrations et autres luttes absurdes qui règissent l’univers féminin .