La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a accordé ce week-end une interview au New York Times afin de dresser le bilan de son action ministérielle. Selon elle, les réformes de l’université entreprises depuis 2007 ont déjà commencé à porter leurs fruits en valorisant l’université française.

Qu’est-ce qui a vraiment changé dans l’enseignement supérieur ces quatre dernières années ? Beaucoup de choses en réalité… Ce qui a d’ailleurs provoqué de nombreux remous et contestations dans le petit monde de l’enseignement supérieur.

La loi de réforme des universités (LRU), également appelée réforme de l’autonomie des universités, a totalement rebattu les cartes entre des universités qui n’avaient pas trop la côte et des Grandes Ecoles où se retrouvaient tous les meilleurs élèves.

Les universités disposent désormais de moyens pour bâtir des programmes universitaires originaux et attractifs en sortant notamment de l’hyper-spécialisation qui les caractérisait et en s’ouvrant à la pluridisciplinarité.

Si Valérie Pécresse confie au New York Times que le large mouvement de contestation contre la LRU en 2007 aurait pu lui coûter son poste, elle affirme qu’aujourd’hui la réforme est largement acceptée (et appréciée) au sein du monde universitaire.

L’avenir dira si les réformes Pécresse ont permis de corriger ce défaut franco-français d’une éducation supérieure à deux vitesses avec l’excellence et un enseignement généraliste pour l’élite et des formations (trop) thématiques et dévalorisées pour la grande majorité des étudiants.

Une chose est sûre toutefois. Le parti socialiste a récemment reconnu qu’en cas de victoire aux prochaines présidentielles, ils adapteraient éventuellement le dispositif LRU, mais ne reviendraient pas dessus…