Après les poux, à l’école, les puces…

 

L’information vient de tomber, une crèche de Paris va tester ce bienfait qui nous vient des USA et de la technologie.

        Pour que les bambins ne s’échappent pas, on va équiper leur vêtement d’une puce électronique. Cela donne déjà idée de la surveillance de cette crèche avant le puçage ou sa réussite si l’on pense que les enfants ne songent qu’à fuir. Peut-être aussi fera-t-on des économies de personnel grâce à ce système.

        « Mon chéri, n’oublie pas de mettre ta puce avant de partir à l’école ! »

        « Il est passé où, le 314 ? »

        Discours d’avenir ! Bien sûr, tous les autres, c’est-à-dire nous sommes déjà repérés par notre téléphone, cartes bleues orange etc… Il est bien normal que nos chéris le soient aussi.

        Au nom d’une bonne conscience sécuritaire, mode déresponsabilisante qui marche à tous les coups électoraux, on va pouvoir suivre notre chéri à chaque minute.

        Il est peu de parent, de mère surtout, qui accepteront qu’on leur explique que le cordon ombilical n’a pas besoin de cette extension, fusse-t-elle sans fil. Encore un an ou deux, mon chéri… Et après… tu auras un portable.

        Tandis que ces morveux d’adolescents rebelles sont capables d’éteindre leur engin, là, les bébés ne comprennent pas que de mettre son polo dans un coin augmentera leur autonomie.

        Si vous avez vu « Un air de famille », vous ne pouvez avoir oublié cette scène d’anthologie du collier du chien, avec C.Frot. Eh bien, mettez la puce dans le collier et votre caniche ne se perdra plus. C’est pas drôle ? Oui, mais c’est la réalité en marche. A la maternité, c’est fait, à la crèche, en cours et après avec le portable on en prend jusqu’à son dernier jour.

        Tous les arguments sécuritaires n’y feront rien, ceci n’est qu’un contrôle permanent du citoyen dont l’Etat a besoin pour sa survie. Ne pourrait-on pas à cette occasion se reposer la question du bienfait du progrès ? Depuis Comte, les malheurs en ont rattrapés les bienfaits, non ?