Alors que tous les gouvernements européens s’empressent de calmer leurs opinions respectives en ce qui concerne l’avenir de l’Europe, les dirigeants de ces mêmes Etats semblent rattrapés par des affaires, dont ils se seraient bien passés.
On ne reviendra pas sur les accusations de corruption, qui n’ont cessé de viser les différents gouvernements grecs de ces dernières décennies. La pays, où la démocratie a vu le jour, semblait alors gangréné par la corruption et la dissimulation fiscale. Les gouvernants de ce pays ont profité, comme l’ensemble de la population, d’un système favorisant ce genre d’écarts.
Que dire alors de l’Espagne, secouée ces dernières semaines, par un scandale politico – financier, dans lequel la famille royale, par un de ses membres, semble bien être trempée. Certes, cela a permis au monarque espagnol de faire preuve de transparence, étonnant alors les Espagnols eux – mêmes, qui découvraient qu’une telle fonction, plus symbolique que politique, était à l’inverse rémunérée plus concrètement que symboliquement. La pilule est difficile à avaler pour un pays, qui a vu se développer le mouvement des Indignés. Indignation également de certaines associations féministes, qui croyaient voir dans l’écart de rémunération entre le roi et la reine, les vestiges d’un temps, que l’on croyait révolu.
Alors, on se retournait vers l’Allemagne, où la rigueur semblait se disputer la vedette avec la vertu. Mais, cela se limitait à la chancelière allemande, et ces dernières semaines, c’est encore le personnage le plus symbolique de l’Etat allemand, qui est au centre d’un scandale, impliquant directement les finances de ce président, que les citoyens européens découvrent à l’occasion de ce scandale. Ainsi, même la locomotive allemande semble être frappée à son tour par des transactions plus que douteuses, et de toute façon plus que suspectes en période de crise financière.
Est-ce à dire, que les gouvernants européens sont plus malhonnêtes aujourd’hui qu’hier ? A mon avis, rien n’est moins sur, mais une chose reste établie néanmoins. Le journalisme d’investigation (la vraie, pas celle, consistant à s’interroger sur la date de l’accouchement de telle ou telle personnalité) semble renaître de ses cendres. Personne ne peut y apporter une explication unique et admissible par tous. Par contre, nous ne pouvons oublier, que l’affaire DSK a ouvert les yeux d’un grand nombre de journalistes (mais aussi de citoyens), et que désormais la fonction d’un Homme (ou d’une Femme) ne suffit plus à justifier un mutisme complaisant. Jusqu’où cette curiosité journalistique ira – t – elle ?