Insolite, voire ahurissant ! La collection Perspectives comparatistes des éditions Classiques Garnier a escamoté l’un de ses titres un mois seulement après parution. L’ouvrage, qui figurait encore sur le site des éditions Garnier vendredi 28 mai 2010, n’apparaît plus que sur le site des « caches » de Google. En fait, après coup et publication, puis diffusion on ne peut plus restreinte, l’ouvrage de l’universitaire Anne Larue, Fiction, féminisme et postmodernité a été estimé en substance « mal pensant » et nuisible à l’image de la collection ! Au final, en juillet 2010, l’ouvrage figure de nouveau au catalogue de ces éditions (voir l’épilogue).
Il n’est pas du tout dans mes habitudes d’évoquer un ouvrage que je n’ai pas vraiment lu, encore moins de le chroniquer après un feuilletage trop rapide. Mais exclusivité fait loi… Je répugne fortement (et c’est une litote) à « piller » des auteurs en publiant de trop larges extraits de leurs œuvres à leur insu en prétextant du droit de citation. Il me semble toutefois nécessaire cette fois de « pomper » copieusement l’introduction de Fiction, féminisme et postmodernité – Les voies subversives du roman contemporain à grand succès. Ce qui me fait passer outre n’est certes pas que je fasse peu de cas des éventuelles remontrances de la chercheuse et enseignante universitaire Anne Larue, qui sait toute l’estime que la communauté des littéraires lui porte et la mienne en particulier . Mais sans ces quelques longs extraits, on comprendrait encore moins ce qui a pu piquer les éditeurs de Garnier qui avaient pourtant publié cette étude.
Le prière d’insérer, d’une rare sobriété, ne mentionne pas les autres éditeurs d’Anne Larue – notamment les regrettées éditions Talus d’Approche, de Mons –, et se borne à un court passage sur l’auteure : « Anne Larue est professeure de littérature comparée et médiation culturelle à l’université Paris 13. Elle a publié une douzaine d’essais sur l’art et la culture, parmi lesquels L’Autre Mélancolie. Acedia, Le Masochisme, ou comment ne pas devenir un suicidé de la société, Le Surréalisme de Duchamp à Deleuze, Une vie de Démocrite, ainsi qu’un livre grand public, La Femme est-elle soluble dans l’eau de vaisselle ? ».
L’avant-propos, intitulé « Yes, Wiccanes », débute très classiquement par un exposé du sujet…
« Le but de cet essai est de montrer comment la mémoire contre-culturelle du New Age, au sens positif du mot New Age, s’est maintenue à l’état de latence dans les best-sellers américains « de la déesse » – c’est-à-dire dans des romans de grande diffusion, écrits entre 1979 et 2003, qui traitent, directement ou indirectement, du féminin sacré symbolique. En 1979, Starhawk, célèbre néosorcière californienne et activiste politique, publie un best-seller qui lance dans les contrées du nord de l’Amérique le succès de ce qu’on appelle wicca : une « religion » néosorcière typiquement anglosaxonne, pétrie d’un féminisme à la fois essentialiste et traditionnaliste – mais féminisme quand même. Les wiccanes (et les wiccans) vénèrent la grande déesse et parfois son parèdre de moindre importance, le dieu cornu. Teintée de légendes celtiques et d’un culte nostalgique de la nature, la wicca fait du féminin un principe dominant. Tandis que les affiches urbaines dans le métro présentent des joueurs de ballon tout en muscles et des superhéros tout en Photoshop, la wicca, repliée sur son fantasme campagnard et ses rites clandestins, trouve sa source d’inspiration dans la fiction féminine à consonance mythologique. Elle est vécue comme une protestation contre l’ambiance masculiniste ordinaire des nos sociétés occidentales, patriarcales depuis 5 000 ans. »
Rien de particulièrement dérangeant : le nombre abondant des ouvrages évoquant des déités féminines des cultes vaudou ou candomblé et les rites et pratiques des sociétés issues de la traite négrière, des études féministes et sur le genre publiées dans un cadre académique par des féministes « hédonistes », témoigne que la recherche universitaire ne se cantonne pas à des champs excluant tout exposé de pratiques jugées parfois par ailleurs « sulfureuses ». De même, les littératures dites populaires (romans à l’eau de rose, romans noirs, voire publications pornographiques), donnent lieu à des investigations que publient les diverses presses universitaires.
Plus hardi a peut-être semblé le passage suivant… « L’optique dans laquelle j’ai exploré la wicca dans la fiction contemporaine à grand succès est celle du féminisme. C’est là un levier intellectuel incroyable : il soulève le monde, introduisant le ferment d’un doute salutaire dans nos convictions culturelles les plus ancrées. Grâce à une optique féministe, on commence à douter de la valeur absolue des hiérarchies qu’on nous impose comme absolument naturelles. On commence à suspecter une histoire secrète du monde, biffée ou maquillée par l’histoire officielle.
La tranquille historiographie, qui va paissant, si paisible, dans toutes les contrées de l’art, nous apparaît soudain pour ce qu’elle est : une attaque d’une violence inouïe, implacable, criminelle et globalement anonyme contre des pans entiers de culture jetés au bûcher. L’optique féministe dépasse largement la question des femmes elles-mêmes, largement la question des groupes opprimés ou marginaux, et même largement la question de l’humanité, cette forme de vie animale réputée supérieure qui s’est temporairement développée dans un petit coin du système solaire. C’est toute la culture, toute l’histoire, la représentation même du monde qui, avec une optique féministe, se trouvent remises en question. Toutes les pseudo-vérités basculent et succombent, emportant dans leur sillage cinq mille ans de patriarcat, quelques millénaires d’humains et de préhumains, et le peu qu’on aura pu connaître – pas grand-chose, somme toute – de quatorze milliards d’années d’Univers. »
Je ne commenterai pas. Ce n’est certes pas uniquement dans le domaine de l’art que l’historiographie telle qu’Anne Larue la qualifie « sucre » (censure ou édulcore) la marche du monde. On ne saura sans doute jamais combien de femmes copistes et auteures, religieuses ou laïques, ont été tenues pour quantités négligeables, combien de libraires-imprimeurs, depuis les incunables, ont été des éditrices composant et imprimant elles-mêmes. Mais, sous la direction d’Anne Larue, aux éditions Talus d’approche, j’ai au moins tenté d’évoquer ces femmes. Je le mentionne pour avertir la lectrice ou le lecteur de ma possible partialité : je remercie Anne Larue d’avoir publié Femmes & métiers du Livre (l’ouvrage est épuisé, j’envisage une édition revue et augmentée, je souhaite qu’Anne Larue me fasse l’amitié de ses conseils).
Beaucoup de critiques littéraires (ce que je ne suis nullement) renvoient constamment l’ascenseur, encensent des auteurs qui leur seront utiles (et l’incroyable, l’insensé succès des ouvrages de Bernard-Henri Levy m’incite à vous signaler au passage l’étude de Daniel Salvatore Schiffer, Critique de la déraison pure chez François Bourin éd.). Mais d’où que l’on puisse s’exprimer, la censure qui frappe Anne Larue est patente. Les faits sont les faits et voici ce qu’on en subodore.
Le livre d’Anne Larue chez Garnier a fait l’objet d’une sélection par un comité de lecture. Il a été tout à fait normalement publié, Anne Larue se pliant même à des corrections suggérées comme celle de ne pas employer le vocable anglais « best-seller », d’opter pour un « avant-propos » et non une introduction. Anne Larue affirme avoir procédé aux quelques modifications superficielles que s’est contenté de lui demander le directeur de collection, Bernard Franco. La communauté universitaire a signalé l’ouvrage (sur le site Fabula, notamment, mais en bien d’autres occasions), voire en a salué la pertinence.
J’aurais peut-être reçu cet ouvrage sur lequel je reviendrai ultérieurement mais Anne Larue n’a pas pu me le faire parvenir en l’état originel : c’est en ne voyant pas arriver une commande de dix exemplaires d’auteur qu’elle a commencé à s’inquiéter et s’informer. Qu’un éditeur ne puisse fournir des ouvrages vaut rupture de contrat mais signifie aussi que les exemplaires ont été pilonnés, détruits. Ou qu’on avait opté pour un court tirage rapidement épuisé. Bref, ce n’est pas chez les soldeurs que vous vous procurerez cette étude dont toute trace semble avoir disparu chez Garnier.
Le livre est, paru le 10 mai dernier mais dès le 26, Anne Larue a obtenu confirmation que les commandes n’en étaient plus servies et que le service commercial en bloquait la distribution. Selon un courriel reçu des éditions par l’auteure, c’est Claude Blum, Bernard Franco et Véronique Gély qui auraient décidé conjointement cette mesure pour le moins inouïe dans le monde éditorial. Véronique Gély aurait estimé que la collection ne peut inclure un livre dont le propos serait de nature à choquer une partie du lectorat habituel des éditions Garnier. Ce serait un essai « polémique » à la limite du sulfureux. Anne Larue estime avoir « posé la question qui fâche, le déni de mai 1968, devenu un épouvantail idéologique ». Mais ce n’est certes pas l’objet ou la centralité de cette étude, et ce n’est pas forcément l’appréciation de collègues de l’auteure, membres comme elle de l’association Modernité médiévales, qui avaient soigneusement relu le manuscrit avant envoi à l’éditeur, ni même le mien.
Anne Larue estime que « un homme ambitieux, qui se verra promu au rang de ministre, Luc Ferry, publie en 1985, avec Alain Renaut, La Pensée 68, haineux réquisitoire contre les philosophes des seventies. Par la même occasion, il lance contre le mouvement de Mai un type d’attaque qui sera souvent repris par la suite : à lire cela, il apparaît que les révolutionnaires de Mai 68 étaient en réalité des conservateurs rétrogrades et antihumanistes, individualistes forcenés, purs produits de la société de consommation. Ce genre d’attaque paradoxale, tissée de contre-vérités flagrantes, fera florès. Ce n’est donc pas un hasard si Jean Clair attaque en 2003 les surréalistes pour les désigner comme totalitaristes, tandis que Michel Lacroix s’est acharné à montrer que le New Age, loin d’être, comme on le croit, le fruit d’une pensée hippie, était en réalité tissé de noirs desseins nazis. » Je ne sais si Claude Blum, Bernard Franco ou Véronique Gély pensent de même, ou contrediraient en privé ces propos, et je ne sais pas non plus si les éditions Garnier sollicitent des aides à la traduction, des commandes publiques, des subventions pour des colloques qu’ils organisent. Je crains qu’une véritable trouille ait été instaurée dans le monde éditorial et des médias devant donner des comptes à des actionnaires ou des « facilitateurs ». De fait, écrit aussi Anne Larue, « les religions polythéistes se trouvent placées à un niveau plus bas, dans la hiérarchie des valeurs, que les religions monothéistes, dirigées par un dieu mâle blanc. Les convictions structurées par des oppositions binaires réputées indiscutables ont historiquement sous-tendu les rapports de force qui déterminent qui a le pouvoir sur la planète. » Le chanoine du Latran et protochanoine d’Embrun, protecteur, via son ministre de l’Intérieur des cultes, aurait-il des oreilles aux éditions Garnier ? Sans doute pas, car tout comme dans les rédactions, l’autocensure généralement est plus zélée que les membres des multiples cabinets et officines de Nicolas Sarkozy. La wicca, comme le druidisme, combien de divisions ? Les successeurs de Iossif Staline ont pu constater l’influence du Vatican et les pouvoirs politiques qui, comme en Grèce ou en Roumanie, confortent en les finançant les cultes qui leur rendent hommage, savent fort bien à quoi s’en tenir. Mais de ce point de vue, on a pu constater que les dictateurs noirs savaient aussi se concilier des cultes polythéistes, et que leurs protecteurs du monde occidental s’en accommodaient fort bien. Anne Larue estime que « nous vivons une époque de grand retour en arrière, de revanche masculine sur le féminisme – backlash. ».
C’est discutable, il peut en être débattu. Elle poursuit : « Malgré les réflexions de Jacques le Goff sur la “ barbarie douce ”, la “ violence douce ”, qui est pourtant la forme la plus répandue de violence, n’est pas conceptuellement envisagée. La montée de l’impérialisme marchand à la fin de la Guerre Froide, la mondialisation du matraquage publicitaire, le mépris renouvelé des femmes en Patriarquie Unie ne sont pas considérés comme des violences, mot réservé aux “ casseurs de banlieue ” et autres tigres de papier inventés par les gouvernants pour faire peur aux bourgeois. Nous baignons aujourd’hui dans la violence “ passive agressive ”, comme disent les Anglo-Saxons : affiches de pub, programmes de cinéma, produits mis en vente, horaires obsessionnels, conditions de travail nuisibles, rapports entre les sexes stéréotypés et misogynes, activité frénétique d’achat comme seule alternative collective à la souffrance de l’âme. Contre cette violence sans nom officiel, chacun rentre chez soi, se logue, et la wicca naît. ».
Mais comment Anne Larue pourrait-elle aborder son sujet sans situer son « accompagnement idéologique », son environnement, et tenter d’en analyser les sources ? Ce que ne peuvent désavouer les éditeurs de Garnier. Il lui aurait été suggéré d’édulcorer son propos en vue d’une éventuelle nouvelle édition remaniée. Elle s’y refuse, a pris contact avec un avocat spécialisé. Le premier tirage devait être de 650 exemplaires. Cela aurait suffi à l’Inquisition, avec un peu de soufre pour comburant, pour brûler une sorcière. Il faudra sans doute à présent beaucoup moins de combustible pour brûler la réputation des éditions Garnier…
Quant à la réputation du Figaro et de l’équipe de modération de son site, restons mesurés : il est fort possible que toute mention d’un site extérieur motive le rejet des commentaires à paraître sur le site du Figaro. Les journalistes de ce quotidien sauront faire sans doute la part des choses… et faire état de ce « fait-divers » du monde éditorial français.
Sur Anne Larue, voir sa page Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Larue
Une pétition en ligne a été lancée (à cette adresse
http://www.mesopinions.com/Non-a-la-censure-antifeministe-petition-petitions-c957f843067cba8b2f6c444a22643e04.html ).
Ces actions ont fini par influencer la suite de ce singulier épisode.
Épilogue
Fin août 2010, nous recevions d’Anne Larue ce qui suit :
Le délai [Ndlr. entre le 25 juin et fin août 2010] s’explique par le règlement de l’affaire juridique. »
N.-B. – Les éditions Classiques Garnier sont distinctes des éditions GF-Flammarion (Garnier-Flammarion précédemment).
Merci de me faire connaître cet auteur Anne Larue ,il est donc en vue de lui préparer son bûcher parce que non seulement elle est brillante mais elle met trop en avant la femme et ses pouvoirs de sorcière !qu’ils essaient un peu pour voir ! et les filles et si nous organisions une pétition en sa faveur ? ras le bol de passer sur le bûcher !
Voici, tel que reçues, les observations d’Anne Larue à propos de la censure ayant frappé son étude :
« Qu’un essai accepté par le comité de lecture, dûment lu et relu par qui de droit, imprimé et publié se trouve soudainement interdit à la vente du fait de l’éditeur est déjà étonnant, à une époque où on aurait pu imaginer des moyens plus discrets d’étouffer une voix. Encore plus étonnante est la manière dont je l’ai appris : en téléphonant au service des commandes des éditions Classiques Garnier, pour savoir où en était ma commande en cours de 10 exemplaires de plus à distribuer à mes amis et connaissances…
L’affaire est la suivante : Bernard Franco, directeur de collection chez Garnier, avait accepté mon livre. Il m’avait demandé quelques modifications : rajouter certaines traductions en note, changer le sous-titre pour éviter le mot « best-seller », passer le titre de l’intro en titre de l’avant-propos. Il ne m’a pas demandé de remaniement idéologique.
J’ai fait ces modifications.
Le livre a été envoyé, corrigé, premières épreuves, secondes épreuves, allers et retours, publiés vers le 10 mai. J’en ai reçu 10 exemplaires.
La preuve :
J’ai commandé le 11 mai 10 livres de plus pour distribuer autour de moi.
Le 26 mai je finis par téléphoner au service commandes de chez Garnier : on me dit que les commandes ne sont plus servies et qu’ils ont reçu l’ordre de bloquer les ventes. Je demande pourquoi. On me dit qu’il faut que j’attende un coup de fil de Claude Blum, l’éditeur, lequel est « très occupé » donc difficile à joindre.
J’apprends par retour de mail, ayant écrit après le coup de fil à mon directeur de collection, B. Franco, qu’une décision entre eux trois a été prise de bloquer les ventes sur demande de Véronique Gély, qui allègue, me dit-on, des prétextes idéologiques. B. Franco regrette et me présente ses excuses. Il m’avait téléphoné de l’étranger le dimanche d’avant, pour me dire qu’il y avait eu une discussion sur le livre (mais je ne pouvais imaginer un blocage). Je n’avais rien contre le fait que le livre suscite discussion. Il n’était pas question de blocage.
Je téléphone à Véronique Gély qui ne nie pas avoir fait cela, par amitié pour moi, selon elle, parce qu’un discours plus doux passerait mieux et serait selon elle plus convaincant. Elle dit que le contenu idéologique des trente premières pages en particulier, peut choquer le lecteur de chez Garnier. »
La suite des observations d’Anne Larue :
Que c’est une petite collection débutante et fragile qui ne doit pas faire d’impair. Que quand il avait été question d’écrire des « essais », on entendait essais « dans la norme académique », pas essais comme je l’entends. Que le livre est « trop polémique ». Je lui demande pourquoi elle ne m’a pas appelée avant : elle dit qu’elle n’y a pas pensé. Elle pense que le début du livre est « non argumenté » et « assertif ». Elle suggère de réécrire ces pages, ce qui est en contradiction avec ce que m’a écrit B. Franco (décision irrévocable et définitive de bloquer les ventes).
Pas de nouvelles de Blum, ni par mail ni autrement. Je suis dure à joindre (je n’ai pas de portable) mais j’ai bien réussi à joindre Véronique Gély, et j’ai un mail qui fonctionne très bien. L’éditeur lui-même n’a donc pas pris la peine de m’expliquer quoi que ce soit.
Je ne réponds pas sur ces critiques à Véronique Gély par téléphone, car mon but est de savoir de quoi on m’accuse. Mais je peux développer les arguments suivants :
– mon style n’est pas « assertif » : je pose dans les trente premières pages de ce qui est un essai ma position de recherche, le là-d’où-je-parle. C’est effectivement une description de position mais elle ne va pas sans analyses et arguments.
– je cite le déni le la contre-culture, porté par une série de pamphtets (Lacroix, Clair seconde manière, Ferry et Renault) parce que j’en ai besoin pour ma démonstration. Il n’y aurait pas backlash contre les femmes sans cet accompagnement idéologique. Mais en somme, j’ai posé la question qui fâche, le déni de mai 68, devenu un épouvantail idéologique, c’est clair.
– c’est un livre sur le best-seller contemporain ! On parle du contemporain. C’est dans le projet. C’est dans le titre. Il n’y a pas de mensonge sur le produit.
– Garnier, « petite maison » ? maison institutionnelle, plutôt. Le schéma de la petite maison d’édition qui se bat ne convient guère…
– réécriture des pages qui fâchent ? plutôt crever, car c’est de le censure pure et simple.
Personnellement je pense que cet article mérite le détour ,peut-être que sa longueur décourage certains, pourtant je suis plutôt paresseuse intellectuellement et ne suis pas cultivée comme certains rédacteurs,mais patience viendra à longueur de temps !
Ah quand même 15 votes et 391 Clics !(pas fait gaffe)
De toute façon, année après année, la liberté d’expression se restreint chez nous. Rien que quand je regarde les vieux sketches de Clcuhe ou des Inconnus, je me dis que, maintenant, ils feraient scandale et seraient interdits d’antenne!
Merci au site Neoprofs (entre autres…) d’avoir signalé cet article :
[url]http://www.neoprofs.org/actualites-f5/la-collection-perspectives-comparatistes-des-editions-garnier-censurerait-une-universitaire-de-paris-xiii-t20969.htm[/url]
Le conditionnel « censurerait » peut être admis. Garnier fera peut-être machine arrière… 😉
Tel que je l’ai reçu :
Bonjour Jef Tombeur,
Votre message a été modéré. Votre contenu ne respecte pas la charte de modération lefigaro.fr.
Lire la charte de modération lefigaro.fr
Message posté le 31/05/2010 à 14:28
Sur l’article :
Silvio Berlusconi obtient la tête d’un journaliste .
Rappel de votre message :
La censure, surtout l’autocensure, n’est pas propre à l’Italie de Berlusconi.
Dernier exemple en date, un bouquin d’Anne Larue, universitaire, a été retiré des ventes par les éditions Garnier peu après (une dizaine de jours) après parution.
Des extraits et les détails sont sur le site Come4News (.com), dit « C4N ».
Titre du livre :
Fiction, féminisme et postmodernité – Les voies subversives du roman contemporain à grand succès.
Anne Larue est une universitaire et chercheuse confirmée.
On se demande sous la pression de qui au juste cette censure a été exercée…
Cordialement,
L’équipe d’animation de la communauté Mon Figaro
1003 hits ? pas de soucis votre article « à tapé dans l’oeil « ,j’ai compris ce sont tous des gros bonnets de la littérature + journalistes,éditeurs qui n’ont pas le temps de laisser des commentaires,tant pis pour nous !
Pétition en ligne à cette adresse
[url]http://www.mesopinions.com/Non-a-la-censure-antifeministe-petition-petitions-c957f843067cba8b2f6c444a22643e04.html[/url]
Anne Larue, prof à Paris 13, responsable de Master 2, militante féministe, organisatrice de cocktails-colloques, Présidente de… Ne censure-t-elle pas elle-même un certain nombre de dossiers de candidatures, de propositions de publications, d’étudiants, d’hommes non féministes, etc.? Eh, quand on évolue armée dans un panier de crabes, rien d’étonnant à ce qu’on se fasse pincer le cul une fois! Chacun son tour…
Ah Ah ! Bon ,je ne suis pas Salomon,pas simplement dans le coup,je ne suis pas une féministe féroce,j’aime les hommes ,ils ont aussi leur bon côté !et ben c’est sympa de venir commenter,enfin ! comme cela ,on peut y voir plus clair !
Pincer ? Ah ah : Le cul, comme par hasard ! Si c’est pas du sexisme, ça, mmm ?
C’est bien aussi parce que, même si les mouvements masculinistes ont beaucoup moins d’influence qu’on le dit (ou qu’on imagine que les mouvements féministes peuvent avoir réellement), ce que dit Anne Larue est catalogué « dépassé », plus dicible, que cette affaire est mise sous le boisseau. Les arguments d’Anne Larue s’appuient sur des démonstrations.
On peut penser que la réaction des éditions Classiques Garnier participent du « [i]backlash[/i] », du mouvement de revanche patriarcal (qui n’est pas que le fait des hommes, loin de là…) qui est beaucoup moins insidieusement à l’œuvre qu’on ne l’imagine. En fait, il est comme Al Quaïda (sans parallèle suggéré par ailleurs) : très peu concerté.
Son bouquin, sans l’avant-propos, aurait été certainement mieux reçu, considéré beaucoup plus « sexy ». Et on peut se demander (je n’affirme rien) si une partie de la réflexion, cette fois commerciale, des Classiques Garnier, n’expliquerait pas cette attitude. Parce qu’envoyer des services de presse, mobiliser la presse pour que, dans la plupart des rédactions, certaines et certains se disent « Ah, bah, une gaucho-féministe, c’est plus dans la note » et ne s’intéressent même plus au sujet par lui-même, cela coûte du temps et des sous… Faudrait refaire un avant-propos bien droitier, bien tendance vaguement féministe mais décontractée, et renvoyer le tout à divers éditeurs pour vérifier si cette hypothèse est valide.
En somme, un bon féministe est un féministe mort, par chez nous. Il faut presque s’excuser d’être féministe, il faut avoir « un look chienne de l’extrême » pour s’excuser, comme le dit Virginie Despentes dans King Kong Théorie. Ce qu’on dérange, c’est pas « les hommes », c’est la Patriarquie Unie : un système qui a 6000 ans et qui n’est pas prêt de se casser la gueule.
Merci Anne de venir faire un coucou chez le commun des mortels !
Je suis ok avec vous pour la Patriarquie ,mais j’ai aussi la trouille de la « Matriarquie »
poussée à l’extrême,donc vous n’êtes pas pour la parité ?
Faites moi confiance la Patriarquie va se casser la gueule ….
Très bon bouquin, [i]King Kong Théorie[/i].
Assez bien reçu par la critique, d’ailleurs. Je ne l’ai pas chroniqué (pas vraiment besoin de moi pour se faire connaître), mais acheté en librairie, lu et offert…
Cela étant, si son [i]King Kong Théorie[/i] avait été son premier bouquin, si elle n’avait pas été médiatisée assez fortement auparavant, je me demande quel sort lui aurait été réservé. Merci, Anne, pour tes précisions…
Les bouquins que j’ai chroniqué ici (voir les archives) ou ailleurs sont le Marie Candoe ([i]Osez les conseils d’une lesbienne pour faire l’amour à une femme[/i], [url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26572[/url]) et le Peggy Sastre ([url]http://www.lepost.fr/article/2009/04/28/1513639_peggy-sastre-il-y-aura-une-suite-a-l-ex-utero.html[/url]) ou encore le [i]Simians, Cyborgs & Women, The Reinvention of Nature[/i], devenu [i]Des Singes, des cyborgs et des femmes[/i] aux éditions Jacqueline Chambon ([url]http://www.lepost.fr/groupe/litterature-et-livres/membres/article/2009/04/15/1497081_des-singes-des-cyborgs-des-femmes-et-des-raisons-d-evoluer_1_0_1.html[/url]). Ben, d’après toi, lequel s’est le mieux vendu ?
Pourquoi personne ne vient commenter sur cet article des plus intéreressant où cela sent le
souffre et le réglement de compte ?
Surtout virtuellemnent où on ne peut pas se coller de baffes ?
Personne pour détendre l’atmmosphère ? ou venir un peu mettre la pagaille ! je n’ai pas l’habitude de monologuer …est ce que les provinciales sont bannies de votre confrérie ?
Mystère… Y’a de la joie ! les hirondelles sont là ,ya de la joie ! lalalala !ya de la joie,ya de la joie !
Je viendrais bien dialoguer/mettre la pagaille avec toi, chérie (la moustache te va bien), mais à peine dactylographiai-je un mot que me voilà censuré par la victime muselée en personne ! « pincer le cul »… Tu parles d’une réflexion sexiste ! C’est bien connu, les mecs n’ont pas de cul. Surtout avec les féministes. Qu’est-ce que ça va donner pour le présent commentaire, avec des insultes comme « mettre », « chérie », « moustache » ? Morbleu, ça me rappelle ma dernière tentative de dialogue (si tant est que la chose soit possible) avec Isabelle Alonso. J’en suis encore étonné d’être toujours entier…
Pouquoi personne pour écrire oh !le vilain pléonasme que voilà! » monologuer toute seule »
Parce que vous êtes tous tapis dans l’ombre en guettant votre proie :Anne ! Anne Larue
qui s’est fait pincée au cul !
Bon et ben c’est pas tout !je vas voir le célèbre male ,miso à souhait le Dr HOuse ! et oui
dans nos campagnes les distractions faut ben les trouver queque part !
Personne pour m’aplaudir ? tant pis je finis mon délire et je m’en vais souper !
On peut rire de tout… Je viens de voir un film sur la Résistance. Il y avait beaucoup plus de femmes qu’on ne l’a dit dans la Résistance… Et ce n’étaient pas les bénies-oui-oui du pouvoir maréchaliste dominant à presque tout point de vue. Enfin, à moins que ce n’ait été une couverture…
[b][/b]C’est bien Jef Tombeur, de défendre les écrivaines!
C’est incroyable cette socièté « machiste » où la femme peut à peine parler!
Mais de quoi ont ils peur ces maisons d’éditions?
Du public? Alors, il faut changer de public et de maison d’édition!
Ce n’est pas la première fois qu’une femme écrit « des propos féministes ».De toutes façons,les femmes doivent être toutes « féministes » pour défendre leurs DROITS sinon on revient vite au « sois belle et tais toi »
Ma fille pourtant est « accepté » chez P.O.L mais ce sont des poèmes,donc ce sera pour un public restreint!Et ce qu’elle écrit ne plaira pas à tout le monde,car c’est une poésie « mordante ,acerbe,ironique »
Il faut toujours se battre lorsqu’on est une femme,je vous souhaite le meilleur pour vous!
La course au martyr continue. On va pleurer. Permettez-moi quand même de vous rappeler que Anne Larue, en dépit de son nom, est loin d’être à plaindre et que son censeur est… une femme, directrice de la collection. Il va de soi que la démarche des éditions Garnier, sur ce coup-là, est plus que douteuse et très pitoyable. Disons que ça colle avec l’idéologie du moment. Mais de là à en conclure que ce sont les femmes, toutes les femmes et encore les femmes, qui seraient visées, ça va, oh ! La rétroposition de Garnier aurait été la même si l’auteur avait été un homme. C’est la mise en cause de noms célèbres pour le parti en place qui est ici censurée, pas le livre d’une féministe. Sinon plus aucun livre de femme ne serait publié, à part ceux de Barbara Cartland. Quant aux hommes (tous d’abominables machos!), n’oubliez pas qu’il y en a beaucoup plus dans la merde aujourd’hui que de femmes. Mais il ne vient à aucun l’idée de dire que c’est avant tout la faute aux femmes.
C’est extra ! C’est extra ! enfin un dialogue qui s’amorce,je ne vais plus me sentir obligée de faire le clown !quoique personne ne m’y oblige …..parce que les « autres »,ceux qui ne sont pas dans le coup ,et ben ils n’ont pas de boule de cristal …
Donc peuvent pas se faire d’opinion,et moi dans ma province profonde ,pas trop le temps de me cultiver..désolée je ne connaissais pas A.Larue,maintenant pas de soucis , avec la voisine »Connaissez vous Anne ?mais oui voyons,Anne !Anne Larue ,l’écrivainne !mais enfin tout le monde la connait,elle peut pas piffer les hommes !où ce sont les hommes qui peuvent
pas la piffer ? AU choix….
Il y a quelque chose de dérisoire à se battre contre des moulins à vent. Mais, bon…
Non pas du tout,ce n’est pas dérisoire d’essayer,les choses vont peut-être s’arranger !
Pour Mecarryce : bon, pour ce livre, je serais assez étonné que les choses s’arrangent du côté de chez Garnier, mais je suis quasiment sûr qu’il trouvera preneur ailleurs. Plus globalement, je ne sais trop…
La Patriarquie Unie qu’évoque Anne Larue donne une grille de lecture, il est est d’autres. L’Oligarchie Globale, sans tomber dans les théories du complot, en est une autre.
Et le grégarisme des acteurs des médias dominants et autres fait que, au-delà de ce cas, une certaine apathie est entretenue. Mais, bon, peut-être me suis-je levé du mauvais pied ce jour.
Rocanonet Chéri je suis heureuse de vous avoir fait de l’effet avec mes belles moustaches.
Ici je vois que c’est toujours le désert de Gobi ,peut-on nous livrer la Directrice de la Collection ?
Allez, un autre petit extrait d’Anne Larue, histoire de situer les enjeux :
« Il s’agit aujourd’hui, pour les gouvernants, de convaincre le peuple que le monde est méchant, cynique, mondialisé sans espoir par les trusts multinationaux – [i]fatalitas[/i] capitaliste. Actuellement, on écrase le souvenir de Mai 68, et on se moque de la pensée New Age qui, après avoir été présentée comme l’apanage de quelques illuminées théosophes risibles, rêve naïvement au bonheur de la planète et aux humains tous frères et sœurs. On se moque tout aussi bien de la fiction – [i]entertainment[/i] sans conséquence – que de la fantasy – genre mineur et « facile ». Pourtant, toutes ces instances méprisées et marginalisées, fiction, fantasy, anticapitalisme et « spiritualité » commencent aussi, aujourd’hui, à se liguer en silence. » [i]Damned[/i], serait-elle de la bande à Coupat ?
À propos du sujet même du livre, on peut consulter en ligne un article déjà ancien d’Anne Larue sur la wicca : « La Wicca, un GN pour les filles ? » (un jeu grandeur nature pour les filles…
[url]http://lapril.u-bordeaux3.fr/spip.php?article348[/url]
Bon, le sujet du bouquin ne se résume pas à la seule wicca, bien d’autres choses sont abordées (la SF, le genre fantasy, d’autres genres littéraires proches, le livre et l’Internet, &c.).
C’est je ne m’abuse le premier article sur la Wicca sur Come4News, qui trop rarement sort des sentiers battus. Rappelons que la Wicca et ses avatars est selon certains spécialistes le mouvement religieux qui progresse le plus vite aux Etats-Unis (effet Harry Potter ?)
Je me suis « régalée » à lire une partie de ces textes ,je lirais la suite plus tard car les relexions de l’auteure sont très riches ,ça ne se lit pas comme du Marcel Pagnol !
Pour LIbertinus : ce n’est pas vraiment une religion, plutôt une approche spirituelle. Le bouquin d’Anne établit le distingo en faisant la part de ce qui fonde une religion (ou une secte religieuse) et un mouvement spiritualiste. Ex. : pas vraiment de texte fondateur, aucune hiérarchie, liberté totale d’interprétation. Mettons que c’est une démarche spiritualiste, un peu comme chez certains alchimistes ou francs-maçons qui n’accordent qu’une valeur de support de réflexion aux symboles. De même, chez les « Ashishins », la secte de Chayr al-Jabal, le « Vieux de la montagne », les plus initiés finissaient par se voir révéler que tout ce qui leur avait été inculqué était du pipeau symbolique et que le libre-arbitre devait être leur seul guide (bon, je caricature).
Il n’est pas anodin qu’un jeu de rôles ait repris le thème (le bouquin d’Anne consacre beaucoup d’attention au phénomène des jeux de rôles, dont les GN, grandeur nature).
Pour Meccaryce : en fait, le bouquin en lui-même, qui demande parfois, c’est vrai, de se reporter à un bon dictionnaire, est assez plaisant à lire, il y a un vrai plaisir de lecture.
Remarquez bien Jeff que je parle de mouvement religieux et pas de religion…J’avoue que pour ma part je me laisse rarement enfermer dans des définitions, j’aime penser par exemple que le chamanisme est la plus vieille religion du monde…une religion élitiste certes …..mais sans dogme ….on trouve même des femmes chamanes.
Aucune religion n’est parfaite, mais les religions païennes sont à mon sens largement plus tolérantes et certainement plus intéressantes….Ce n’est pas Veritas qui me contredira!
« Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l’obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l’au-delà, l’ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l’épouse et la mère, l’âme et l’esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré… »
[i]Michel Onfray, extrait du Traité d’athéologie, 2005, Grasset.[/i]
POur Libertinus :
Allez, un autre extrait du livre d’Anne Larue en rapport (elle cite par ailleurs Onfray).
« [i]Ce mouvement général de protestation religieuse, de théologies ou d’assomption du féminin symbolique fait figure de véritable lame de fond aujourd’hui. Démonisée pendant de longs millénaires, la Déesse serait-elle en train de faire, en fantasy, sa réapparition ? La wicca apparaît comme le point archimédien de cet édifice. L’ennemi est le catholicisme, ordonnateur de ce [/i]“ bras séculier ” [i]auquel ont été livrées des milliers d’innocentes. Le capitalisme est son sbire : c’est lui qui conduit le développement urbain, celui du crédit et celui de l’armée. Capitalisme et catholicisme, unis main dans la main, forment la base du patriarcat, c’est-à-dire de la domination masculine sur la planète. Telle est, en substance, la leçon politico-religieuse de la wicca, qui plonge ses racines dans le New Age, l’ère du Verseau, le culte de la nature, l’écologie, le féminisme, l’altermondialisme et… la fantasy.[/i] (…) [i]La question de l’autre monde est surtout celle de savoir qui tient les clés de ce monde ci-présent. Spinoza lui-même aurait apprécié une telle quête, lui qui rappelait, dans son[/i] Traité théologico-politique, [i]le rapport étroit qui existe entre le gouvernement des souverains et l’idéologie religieuse dont ils font leur arme pour asservir un peuple encore trop dénué de raison.[/i] »
comment le New-age va-t-il pouvoir séduire les musulmans ? :
that is the question !
Veritas manifestement le new-age peut s’implanter et s’adapter partout partout …..
[u]Last year, Shahin set up a website[/u] that has taken on the religious right head-on. Though run on a shoestring budget and without the help of full-time staff, New Age Islam ( http://www.newageislam.com/) is visited by hundreds of readers every day. Its electronic newsletter has over 29,000 subscribers.
ca fait partie de la tentation qui va éprouver le monde entier !
Je ne serai pas là pour voir, ce cauchemar !
ce sera la 70 eme semaine de Daniel !
Ca va être chaud !
Il parait qu’on appelle ça la grande tribulation !
Marie-Victoire Louis (voir [url]http://www.marievictoirelouis.net/[/url]), féministe « historique » (mais toujours très active), me signale qu’elle avait fait un procès au Seuil à la suite du refus de publier un manuscrit sous contrat pour un ouvrage traitant du « droit de cuissage ». Le procès a été gagné, mais le livre n’est pas paru au Seuil.
Sur la question, voir notamment : [url]http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=562[/url] et autres écrits sur le site de Marie-Victoire Louis.
Pour qui veut s’intéresser à ce genre de sujet, on peut lire ou relire :
[i]L’Édition en procès[/i]
Sylvain Goudemare, Emmanuel Pierrat
Editions Léo Scheer
« [i]Va-t-on de nouveau brûler les livres et condamner les écrivains et leurs éditeurs à la potence ? Sylvain Goudemare et Emmanuel Pierrat retracent douze grandes affaires qui ont marqué l’histoire de l’édition française au XXe siècle. De Louis Aragon à Louis Skorecki, dont le livre est sous le coup de poursuites judiciaires, en passant par la guerre d’Algérie ou le scandale de Suicide, mode d’emploi, le lecteur se rendra compte qu’après chaque période de conquête de la liberté d’expression, des plaintes et des procès ont constamment rattrapé la vie éditoriale, comme une fatalité funeste. Le livre n’est jamais en paix. Les deux auteurs, mêlant anecdotes et érudition, offrent un tableau surprenant des relations complexes qui, au-delà de la censure, unissent justice et littérature.[/i] »
Pour une chronique du livre et d’autres extraits, voir aussi :
[url]http://www.come4news.com/anne-larue-i-yes-wiccanes-i-144594[/url]
Bonjour,
Contrairement à ce qui est indiqué dans cet article, je n’ai jamais lu le manuscrit. L’information suivante :
« ce n’est pas forcément l’appréciation d’Anne Besson et de Vincent Ferré, de l’association Modernité médiévales, qui avaient soigneusement relu le manuscrit avant envoi à l’éditeur »
est donc fausse.
Pour Vincent Ferré :
Dont acte, j’ai été mal informé, et j’ai rectifié…
Je vous en remercie.
cordialement,
VF
Tout cela est de l’histoire ancienne à présent, mais je le redit : dans l’intro du bouquin, il est précisé qu’Anne Besson a relu le manuscrit (ce qui est vrai) mais nulle part il n’est dit que Vincent Ferré l’a relu, lui. De fait, il ne l’a pas lu avant publication, il a raison de le préciser. Quoi qu’il en soit, j’en porte seule la responsabilité, remerciant néanmoins Anne et Vincent pour m’avoir accueillie comme présidente de l’association « Modernités médiévales » pendant de longues années, avec toutes les activités (colloques, articles…) qui sont allées avec ! Michèle Gally préside à présent l’association : http://www.modernitesmedievales.org. Longue vie aux modernités médiévales !