saura-t-on la vérité ?

portrait France soir

Probablement jamais, puisque ce qui s’est passé l’a été dans le vestiaire des joueurs de l’équipe de France ou seuls les joueurs et responsables ont droit d’accès. Évidemment comme le clame Patrice Evra annonçant la présence d’un traître dans ce vestiaire, mot lourd de conséquence puisqu’il montre, outre le rejet d’Anelka hors de l’équipe, mais aussi le climat de suspicion qui y règne équipe perdue, mutine, folle, ou le but essentiel, pour lequel elle est constituée, c’est à dire porter les couleurs de France aussi loin que possible dans cet affrontement footballistique mondial, est relégué au second plan.

Patrice Evra et le traître du vestiaire

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Ce qui s’est passé dans cette équipe a pris une telle importance que tous les autres faits de société sont dominés et le seront encore au delà du dernier match contre l’Afrique du Sud. Tant d’espoirs ont été portés sur elle qui au vu de ses résultats montre que sa valeur a été surestimée. Nos joueurs jouent dans des équipes à l’Étranger et ne sont pas plus mauvais que ne le sont les autres, Ribéry est très bien coté au Bayern de Munich puisque que son contrat à été renouvelé pour deux années. De même, Anelka en Angleterre est très bien considéré dans son club Chelsea. Ce n’est donc pas la valeur intrinsèque des joueurs qui est en cause, si parfois on voit que d’autres apparaissent plus habiles dans le maniement du ballon lors des affrontements. Il faut donc mettre en cause la cohésion de cette équipe qui n’arrive pas à construire un jeu gagnant par suite de rivalités et d’une ambiance délétère accentuée par les critiques de la presse et des médias lors des débats sur ses médiocres résultats. Raymond Domenech a été considérablement critiqué ce qui n’arrange pas l’ambiance et le place par rapport à ses joueurs dans une position de faiblesse qui s’accentue au fil des jours. On peut donc penser que cette presse a contribué à déstabiliser les joueurs les rendant incapables de gagner, le moral n’y étant plus. Ribery si fougueux habituellement n’a été que l’ombre de lui même contre le Mexique au point qu’il en demande pardon.

Ribery s’explique dans téléfoot 

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«Je demande pardon à tous les Français de ne pas avoir fait une Coupe du monde comme ils le souhaitaient», a-t-il déclaré. «On n’a pas été bons, on n’a pas mouillé le maillot comme on aurait dû le faire. On se sentait bien à un moment donné, contre l’Uruguay mais on a essayé de faire des choses individuelles», a-t-il expliqué. «C’est la France qui est en train de souffrir, notre pays, je le dis honnêtement, je suis en train de souffrir», a-t-il dit, interrogé sur les problèmes internes de l’équipe de France.

La dessus, incapables de marquer contre le Mexique, à la mi-temps le score étant nul et vierge, dans le vestiaire la réflexion de Domenech fuse à son l’encontre d’Anelka et des propos insultants, en réponse, auraient été marmonnés par lui et divulgués à la presse «le Journal l’Équipe» qui le lendemain les met en première page,

«va te faire enculer sale fils de pute».

Pourquoi le conditionnel par ce que depuis, il semblerait qu’ils ne seraient pas ceux qu’il aurait prononcés ?

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Incontestablement ses propos sont pris comme tels et de ce fait deviennent inadmissibles de la part d’un joueur représentant notre pays, et son exclusion de l’équipe par les responsables de la fédération avec comme condition de ne plus jamais avoir recours à ses services en équipe de France est justifiée. Là dessus, Raymond Domenech déclare sur TF1 que le problème je l’avais réglé en interne. Pour lui, ce n’était pas un affrontement, de ce fait, il dédouane Anelka !

«Les gens n’imaginent pas la pression. On est dans un vestiaire, le sélectionneur dit quelque chose à un joueur qui est déjà sous pression, il peut avoir un moment d’énervement, il a des mots». Il a admis qu’Anelka «n’a pas réagi de la façon la plus adaptée, mais c’est le mec qui marmonne dans son coin, ça n’a pas d’importance. Ça a pris de l’importance parce que c’est à la une d’un journal, c’est de la vie interne du groupe». Cela montre bien qu’il tolérait des écarts de langage même insultants, il ne maîtrise plus rien.

«Le problème, je l’avais réglé en interne, c’était fini. J’aurais eu une discussion avec lui après. Le lendemain, vendredi, je lui ai laissé la possibilité de venir s’excuser, ce qu’il n’a pas voulu faire».

Pour certains joueurs s’excuser aurait été reconnaître qu’il avait prononcé de tels propos ce qu’il ne pouvait faire.

Dimanche 20 juin rien ne va plus au sein de l’équipe de France, qui est en train d’exploser en plein vol alors même que sa Coupe du monde n’est pas terminée. Après l’affaire Anelka et l’exclusion du joueur, la tension est devenue insoutenable, et la scission entre les joueurs et l’encadrement technique apparaît au grand jour. Les joueurs ont ainsi refusé de s’entraîner afin d’exprimer leur soutien à Nicolas Anelka, dont l’expulsion du groupe avait été décidée par la FFF et le staff tricolore. Dans la foulée, Jean-Louis Valentin, directeur délégué de la FFF auprès de l’équipe de France, a annoncé qu’il démissionnait avec fracas. Nicolas Anelka, qui devait quitter l’Afrique du Sud dès samedi soir, serait quant à lui encore sur place faux, il a pris l’avion dans la soirée. Toute cette scène s’est déroulée en public, puisque l’entraînement avait exceptionnellement été ouvert aux spectateurs et à la presse, il y avait 400 supporters !

A l’origine de cette nouvelle crise chez les Bleus, un échange très vif entre Patrice Evra, et le préparateur physique, Robert Duverne. L’incident s’est produit alors que les autres joueurs étaient allés saluer les supporters. Duverne et Evra étaient au centre du terrain lorsque le ton est monté, Raymond Domenech s’est interposé avant qu’Evra s’en aille ensuite rejoindre ses partenaires près du public. Furieux, Robert Duverne jetait son chronomètre à l’autre bout du terrain avant de quitter les lieux. Les joueurs ont alors parlé entre eux et sont retournés vers leur bus, provoquant la colère du directeur de l’équipe de France, Jean-Louis Valentin.

«Je suis écœuré, je quitte mes fonctions», a lancé Valentin, également chef de la délégation tricolore, devant les journalistes présents. «Ils ne veulent pas s’entraîner. Ce qui se passe cet après-midi, c’est un scandale», a-t-il lancé devant la presse en quittant lui-même la pelouse. «C’est un scandale pour les Français, pour les jeunes qui sont venus les voir s’entrainer. Je quitte mes fonctions, je quitte la fédération, je n’ai plus rien à faire ici, je rentre à Paris», a-t-il ajouté, propos recueillis sur le Monde.fr. Ensuite Raymond Domnech s’est présenté à la presse pour lire un communiqué des joueurs,

«Tous les joueurs de l’équipe de France sans exception souhaitent affirmer leur opposition à la décision prise par la Fédération Française de Football d’exclure Nicolas Anelka», indique notamment ce texte. «Nous regrettons l’incident qui s’est produit à la mi-temps du match France-Mexique, nous regrettons encore plus la divulgation d’un événement qui n’appartient qu’au groupe et inhérent à la vie d’une équipe de haut niveau», explique encore ce document signé par l’ensemble des joueurs. «A la demande du groupe, le joueur mis en cause a engagé une tentative de dialogue. Nous regrettons que sa démarche ait été volontairement ignorée». «De son côté, la FFF n’a a aucun moment tenté de protéger le groupe», accuse le communiqué des Bleus. «Elle a pris une décision sans consulter l’ensemble des joueurs, uniquement sur la base des faits rapportés par la presse. En conséquence, et pour marquer leur opposition à l’attitude adoptée par les plus hautes instances, l’ensemble des joueurs a décidé de ne pas participer à la séance programmée aujourd’hui» dimanche. «Nous sommes conscients de nos responsabilités», indiquent cependant les joueurs, «celles de porter les couleurs de notre pays, également celles que nous avons à l’égard de nos supporteurs, des éducateurs, des bénévoles et des innombrables enfants qui ont les Bleus pour modèles». «Nous n’oublions rien de nos devoirs. Nous ferons tout individuellement et bien sûr sur le plan collectif pour que la France mardi retrouve son honneur par une performance enfin positive», conclut le texte, signé «les joueurs de l’équipe de France». «Merci beaucoup, au revoir», a ajouté Raymond Domenech à la fin de sa lecture.

C’est sans précédent. La presse Française tire à boulets rouge sur cette équipe qualifiée de pitoyable, elle est la risée du monde entier, honteux, scandaleux sont les qualificatifs que l’on peut lire ce matin.

Nicolas Anelka s’explique,

«J’ai beaucoup de respect pour l’équipe de France, j’ai également beaucoup de respect pour tous mes coéquipiers sans exception, j’insiste là dessus. L’équipe de France a une grosse échéance mardi prochain contre l’Afrique du Sud, avec encore une qualification possible dans cette Coupe du monde. C’est la raison pour laquelle je préfère ne pas m’exprimer pour le moment. Mais je tiens à préciser que les mots qui sont sortis dans la presse ne sont pas mes mots. J’ai eu certes une discussion houleuse avec le sélectionneur mais elle s’est déroulée dans le secret du vestiaire, entre le coach et moi, devant mes partenaires et le staff. Cela n’aurait jamais du sortir du vestiaire. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telle choses mais certainement pas aux Bleus. Mon but n’a jamais été de déstabiliser l’équipe de France, une institution que je respecte. J’accepte mon exclusion de l’équipe de France et je souhaite bonne chance aux Bleus contre l’Afrique du Sud».

L’Équipe s’explique,

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C’est triste, mais salutaire. A qui la faute, un peu à tout le monde, vouloir attendre d’une équipe de France ce qu’elle ne peut faire n’est-ce pas la condamner à l’avance ? Faut-il en rire ou en pleurer, ce n’est que du sport sur lequel on attache probablement trop d’importance, il faut tellement peu de chose pour perdre, n’y a-t-il pas des problèmes plus importants pour notre pays ? Ce que l’on peut dire c’est que ce sont des joueurs professionnels qui sont payés même grassement et que de ce fait, ils doivent à la Nation un comportement exemplaire. Il est donc impardonnable d’en arriver à de telles extrémités, quand on est conscience de ses responsabilités on ne se laisse pas entrainer dans de telles aventures, on fait au mieux le travail pour lequel on est payé. Ce que l’on peut espérer c’est de gagner pour l’honneur mais que l’on soit éliminés afin de se débarrasser de cette équipe qui ne fait pas honneur à la France, mais n’est-elle pas son reflet ?

Notre qualification pour la phase finale n’a-t-elle pas été entachée d’une immense régularité, une main de Thierry Henry dans la surface de réparation et je me souviens que d’aucuns, banalisant cette irrégularité, disaient qu’au foot ce sont des choses qui arrivent, excusant ainsi cette la main. Ne fallait-il pas sévir à ce moment là par le changement de l’entraineur, ce qui aurait été salutaire et remis les choses en place. Il y a donc là une responsabilité de la Fédération qui n’a pas su voir la dérive de cette équipe en reconduisant les mêmes, une irresponsabilité incroyable. Et quand je pense que Sarkozy attendait de notre équipe des retombées lui permettant de bomber le torse, je me dis qu’elle est comme lui mauvaise. De plus il a demandé à Roseline Bachelot de prolonger son séjour pour réunir lundi Patrice Evra, Raymond Doménech et le président de la fédération, qu’espère-t-il sauver les meubles ?

C’est en plus un fiasco total, les retombées commerciales seront catastrophiques déjà des sponsors retirent les soutiens accordés aux joueurs qui ne font plus rêver. Les ventes de maillots et autres gadgets chutent et les retours publicitaires des chaînes de télévision ne seront pas à la hauteur de l’espoir suscité.