Paris, il y a 100 ans. La France artistique sur le devant de la scène. Ce siècle a vu éclore Picasso, mais le quotidien n’était pas aussi facile pour ses contemporains artistes-peintres.

L’Anatomie du désordre de Moynot nous fait comprendre comment (sur)vivait Eugène Pigot, peintre au talent non ou mal exploité. Au contraire, c’est lui qui est exploité par ses collègues qui connaissent plus de succès que lui. Un responsable de galerie semble vouloir lui accorder un soupçon de crédit, mais ne lui propose rien de concret pour un avenir proche, alors que le seul moyen pour Pigot de s’entretenir est de peindre sous la signature des plus connus.

Anatomie Desordre La vraie vie d’un artiste de l’époque, avec son avenir vu au jour le jour, ses abus , ses perversions, ses dérives. Un homme qui ne comprend pas la confiance que certains peuvent lui accorder, et qui ne semble pouvoir faire autrement que de suivre les mauvais lièvres, pour finalement récolter quelques lauriers à titre posthume.

Moynot, déjà auteur de Oscar et Monsieur O, nous étale encore ici ses dessins anguleux au service d’un scénario sur un thème qu’il connaît bien, dans la ville  qui l’a vu naître. A apprécier entre autres, les 2 styles de dessins, pour marquer la différence entre les personnages réels de l’histoire et leur peinture.