En créant Amnesty International en mai 1961, l’avocat britannique Peter Benenson ne se doutait pas que, 50 ans après, son mouvement serait encore indispensable.

Comme les restos du cœur, cette association a été créée dans le but de devenir inutile un jour. Hélas, chaque année, le rapport d’Amnesty nous rappelle que les libertés fondamentales sont toujours à conquérir dans de nombreuses parties du globe. Quoiqu’on en pense, les pays européens si prompts à donner des leçons se font régulièrement épingler. En particulier, la France voit sa politique migratoire montrée du doigt. La réaction face à l’arrivée de Tunisiens, la politique menée contre les Roms, sont vues d’un mauvais œil par l’ONG. Amnesty International fait remarquer qu’il y a un grand écart entre "des grandes prétentions en matière de droits humains" et "les faits". (Source lemonde.fr) Cinquante ans, c’est peut-être le moment de faire un bilan de son action. Les méthodes d’Amnesty sont non-violentes. L’association a reçu le prix Nobel de la paix, ce qui amplement mérité. On peut dire que des milliers de prisonniers politiques ont été libérés, rien que pendant l’année 1971, pour les dix ans de la création, 700 prisonniers ont été libérés. Il y a aujourd’hui plus de trois millions de membres dans 150 pays, preuve que le combat pour la liberté doit continuer encore. Hélas, on peut déplorer que, dans beaucoup de pays, les autorités en place ne tiennent absolument pas compte des rapports annuels de l’association. Vous pouvez lire la partie réservée à la France sur le site du réseau éducation sans frontières. On y relève malheureusement trop souvent des violences policières et quand on voit les noms des victimes, on est amené à se poser des questions sur les dérives à caractère racistes au sein de la police. Pour terminer, on aura une petite pensée pour Roland Topor dont l’affiche pour Amnesty International est dans toutes les mémoires.