Deux oeuvres du cinéma Français qui, grâce à Jean-Pierre Jeunet, nous permettent d’arborer fièrement notre patrimoine cinématographique.
Je ne doute pas que beaucoup d’entre vous ont certainement déjà vu les deux, mais si d’autres ont comme moi envie de les découvrir (perso, c’est chose faite, il me manquait le "Dimanche…" jusqu’à cet après-midi), peut-être, cet article y contribuera.
Jeunet, c’est entre autre: Alien la Résurrection, la Cité des Enfants Perdus… et plus récemment Mic-Mac à Tire-Larigot avec notre ch’ti préféré Dany Boon. Mais c’est surtout une double collaboration avec la talentueuse Audrey Tautou et… une formidable manière de raconter les histoires.
Amélie Poulain d’abord. Tout le monde la connaît, cette figure mutine sur un fond vert, le regard pétillant et le sourire intelligent. Amélie, c’est vous, moi, n’importe quelle personne jeune et curieuse de la vie, adepte des plaisirs simples. Que raconter de cette Amélie si ordinaire? Amélie aide les gens, désintéressée… et surtout Amélie est amoureuse.
Etrange qui plus est, d’un parfait inconnu. La banalité voudrait que ce soit fait par internet ou un autre endroit anonyme… non, là, c’est via un photomaton. Alors pour conquérir ce coeur mystérieux qu’elle ne connaît pas mais qui pourtant l’attire, elle fait appel à son habituelle ingéniosité et entraîne le garçon égaré dans un chasse au trésor. Rêveur comme elle, il sera pris au jeu…
Succession d’anecdotes racontées avec humour, on se reconnaît tous dans un personnage de l’univers d’Amélie. De l’épicier grincheux à l’auteur désabusé, de la tabagiste hypocondriaque à la concierge veuve éplorée… chacun représente une petite part de nous, Amélie étant notre principal raison d’exister: la recherche d’amour, d’affection ou simplement de reconnaissance.
Puis il y a Mathilde. Outre le fait d’être interprêtées par la même actrice, ces deux femmes ont tant de choses en commun qu’elles pourraient descendre de la même famille (qui sait?). Egalement adepte des plaisirs simples, Mathilde grandit en revanche dans une autre époque, en plein conflit mondial.
Alors qu’à seize ans elle voit son amoureux, Manech (très bon Gaspard Ulliel bien avant de camper Hannibal Lecter ^^) enrôlé dans l’armée, Mathilde se fait des paris à elle-même, des appels d’espoir… "si j’atteins le virage avant la voiture, Manech reviendra vivant." Mais Manech est condamné à mort pour mutilation volontaire… or il semblerait que son exécution ne se soit pas déroulée comme prévu. Alors… est-il mort? même trois ans après, Mathilde n’y croit pas et mène l’enquête pour avoir la réponse définitive.
Intelligente, ingénieuse, cette enquête en plein coeur de l’après-guerre, alors que les femmes se remettent difficilement du chaos, montre aussi à travers les flash-backs des soldats une vision fort réaliste des combats en tranchées. Interprétations fort réussies, on reconnaîtra notamment Clovis Cornillac, Julie Depardieu, Marion Cotillard et Jodie Foster… et les abonnés à Jeunet comme André Dussolier, Serge Merlin, Dominique Pinon, Ticky Holgado…
On appréciera un suspense prenant, heureux pour un film de (tout de même) 2h14 et une jolie fin toute en sobriété. Visuellement très beau, dans un effet "sépia" tout à fait de rigueur contrastant avec le gris froid des scènes en tranchées.
A retenir donc, deux films mêlant intelligence et ingéniosité, deux quêtes d’amour… à voir selon les préférences: anecdotes et humour ou enquête d’après guerre?
Bandes-annonces, ici…
Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain
Un Long Dimanche de Fiançailles
Bonnes Séances !!
Bof; Jeunet n’est pas à mes yeux de cinéphile un grand réalisateur!
Amélie Poulain est insupportable de niaiserie !La manière de filmer, les couleurs pastels, c’est moche, définitivement.
Un long dimanche se voulait l’équivalent français des grands films américains, style « Le patient anglais »: là, Jeunet s’y croit totalement et nous sert un film interminable, ennuyeux au possible, et qui coûte…la peau des fesses! Avec des scènes de guerre qui se voulaient inoubliables et que j’ai oubliées depuis belle lurette!
Le seul film de Jeunet auquel j’ai adhéré, c’est Alien la résurrection, bien qu’il soit moins fin et plus « bourrin » que les autres. Je pense que Jeunet aurait dû se contenter de ce style de film: tout le monde ne peut pas s’appeler Kubrick !
Maintenant , que tout le monde se forge sa propre opinion !