L'entreprise américaine de commerce électronique Amazon a présenté ce lundi 19 novembre son livre électronique que l'on attendait depuis des mois.
Cet appareil, baptisé Kindle, est un lecteur électronique avec un affichage en noir et blanc qui a le même format qu'un livre (soit 13.5x19x1.8 cm) et pèse 289 grammes. Le Kindle se connecte à Internet par une liaison sans fil et peut télécharger des livres et des journaux à partir du site d'Amazon. Son prix de vente serait de 400 à 500 dollars, ce qui reste malgré tout assez cher.
Le Kindle se positionne comme le concurrent idéal du lecteur portable lancé par le groupe japonais Sony en 2004, qui est aussi équipé d'un affichage en noir et blanc, mais qui a besoin d'un l'ordinateur pour se connecter à Internet et télécharger des livres du site de Sony.
Le Kindle d'Amazon peut évidemment aussi accéder aux journaux en ligne, et, grâce à son clavier, il permet de prendre des notes et de surfer sur le net.
Amazon continue à utiliser son propre format de livre électronique, celui de sa filiale Mobipocket, une société française qu'elle a acquise en 2005.
L'appareil de Sony avait réussi à relancer le marché des e-books, après l'échec rencontré par les premiers modèles apparus dans les années 90. À l'époque, les modèles disposaient d'une trop faible autonomie, les appareils étaient lourds et peu maniables, les écrans peu lisibles et, surtout, souffraient du manque drastique de livres disponibles.
Mais maintenant, avec l'arrivée de ces deux grandes firmes, sans oublier Google et son projet de bibliothèque mondiale, l'usage des e-books pourrait enfin décoller, ce qui pousserait les éditeurs et les libraires à accélérer la numérisation de leurs titres.
Stephen Riggio, le directeur général de Barnes et de Nobles, la première chaîne de libraires des États-Unis, a déclaré pour sa part qu'ils allaient proposer de nombreux titres au téléchargement, mais que Barnes et Nobles envisageait de lancer son propre lecteur.