Allo, Allo, monsieur l’ordinateur, seriez-vous atteint d’Alzheimer ? Une pénurie, ce n’est jamais une bonne chose, pour les consommateurs, mais une aubaine pour les vendeurs. Les spéculateurs en herbe, voire même les professionnels, savent habilement, dans ces moments de disettes, manier leur barque pour faire des profits très juteux.

« C’est l’effet papillon, petite cause et grande conséquence » chantait Benabar, c’est en effet ce qui se passe dans le monde de l’informatique.

La Nature dans sa grande violence à fait déferler sur les terres des tonnes d’eau sous forme de tsunami au Japon et sous forme de pluies torrentielles en Thaïlande. Elle ne savait pas en faisant cela, qu’elle allait nous mettre dans une situation très inconfortable.

La production de disques durs externes et internes s’en trouve fortement dépourvue. Ce serait une baisse de 28% qui pourrait nous toucher. La situation est plus grave, les ordinateurs portables et fixes sont eux aussi menacés. Il faut savoir que de l’archipel nippon provient 5 à 50% des composants situés dans nos compagnons informatiques. Au total, ce serait plus de 5 millions de machines qui risqueraient de ne pas voir le jour.

La famine technologique devrait durer plusieurs mois et la reprise pourrait se faire aux environs de juillet 2012. Soyez donc sans crainte, vous pourrez très certainement stocker vos photos de vacances sans soucis.

En conséquence d’une telle situation de manque, les prix vont augmenter. Les étiquettes annonçant le prix vont se voir être alourdies par des chiffres supplémentaires. Comptez une majoration allant de 50 à 150 euros selon les machines.

D’ici là, les disques durs vont se remplir progressivement de données, tantôt utiles, tantôt inutiles. Un grand ménage va devoir s’imposer. Les vieilles photos ringardes, les musiques dont on a honte mais que l’on aime en secret ou encore les films tout moisis vont devoir passer à la trappe. Un mal pour un bien en quelque sorte. Si malgré tout, vous n’avez toujours pas assez de place, vous pouvez vous tourner vers les clefs USB ou le Cloud system, c’est-à-dire un stockage de données via internet. La reprise se fait progressivement. Il faudra quand même du temps pour réparer les machines abîmées par des litres d’eau qui ont déferlés et pour juguler les demandes qui s’entassent.


Toutefois, que les travailleurs thaïlandais se rassurent, les entreprises fournisseuses de disques durs ne comptent pas délocaliser. La perte de mémoire semble leur être étrangère car elles n’oublient pas les bas salaires qu’elles peuvent pratiquer dans ces régions.