Allô, Maman bobo… J’arrive !
Mais où va-t-on ? Je tremble à l’idée que si je risque l’ironie dans cet article je peux finir aux Assises. Tant pis !
Rappelons-nous un procès récent qui a condamné un citoyen pour avoir écrit sur une banderole une citation de notre omnipotent Président. Certes, la citation ne relevait de la littérature mais plus de l’insulte que chaque manant est susceptible d’entendre à son endroit.
Fort de cet exemple venant du plus haut de la hiérarchie, une subordonnée auto zélée a suivi cette voix impériale.
Voyons les faits que rapportent les gazettes, avec un retard très déférent. Trois élèves de 1°, des pendards de toute évidence, des sauvageons au mieux, de la graine de violence en tout cas, se sont permis, hors du lycée A. Artaud, pendant la pause-cigarette – forcément de la racaille qui va coûter à la Sécu- d’insulter une mignonne demoiselle de leur bahut.
Comme vous pouvez l’imaginer, le vocabulaire fleuri du sud est riche en la matière. Trois insulteurs contre une mineure relève de la correctionnelle, non ?
Ce type d’incident est l’ordinaire des lycées, des collèges et même des écoles. Jusqu’à l’intérieur des établissements. Une horreur !
Mais scrogneugneu, le portable aidant, on n’allait pas en rester là au pays de Pagnol où la Marine…
L’aimable offusquée appela Maman. Quand on est en 1°, c’est bien le minimum que d’avoir le soutien de Maman ! Et Maman, elle est officier (vaudrait mieux un féminin pour ce cas) à Plan-de-Cuques, la commune voisine.
Dans la demi-heure qui suivit, Maman, non, elle ne vint pas. 12 fonctionnaires de Police, -on a plus de moyens que dans le 9-3 où ils sortent couteaux et barres de fer- à bord de 3 voitures ( et mon CO2, alors) avec un commandant, svp, sont allés voir Artaud. Il délirait le poète mais pas à ce point !
On embarqua donc les « présumés » coupables vers la commune voisine, bizarre mais sans doute conforme à l’ire maternelle.
Garde à vue, (pour le chiffre) fouilles, menottes, interrogatoire, fichage, photos, sans plainte, ni commission rogatoire. Re-scrogneugneu.
Bon , c’est fini… Que non ! Transfert au commissariat ad hoc, (c’est pas un poisson d’avril) pour fouilles et interrogations. Les premières n’ont pas dû servir, faut croire ! On finit par relâcher les criminels qui avaient chagriné la demoiselle.
On parle d’un sous-ministre à l’Intérieur. Je présume que la promotion est avancée. Une telle rigueur ne peut qu’être applaudie. Surtout que cela évitera une vie impossible à l’insultée.
Comme dit la pub, ça a dû nous coûter un bras !
Les comploteurs (Anglais) qui prétendent que la femme du chef de gare France adore un chanteur chambérien risquent la perpétuité. Plainte a été déposée.
Putainggg conggg! Si dans le sud de la France on commence à mettre les gens en cabanon pour de simples gros mots « insultants », on a pas fini d’organiser des rafles à grande échelle sur tous les terrains de boules et autres terrasses de bistrots, peuchère!
Cela dit, c’est vrai que tout le monde n’a pas l’énorme privilège d’être fille de policière, et c’est tant mieux pour l’ordre public, bizarrement.
[b][/b]C’est pas un peu exagéré? Il y a « des délits » un peu + grave et on ne fait rien!!
Ce que je ne peux pas comprendre, c’est que ce genre de comportement est soutenu par les syndicats de police qui ne sont plus crédibles pour le coup.
Et si la Maman est colonelle de l’Air, on aurait eu droit aux parachutistes et au Rafale!
[b]Jacques,
Quelle belle prose, pour raconter un mini fait divers, qui se serait bien passé du déplacement de cette artillerie lourde »
C’est bien ce que je dis :
on ne peux plus rien dire….
@micalement, c’est le sourire aux lèvres que je quitte cet article.
Sophy[/b]
C’est une question de déontologie. Moi je trouve ça plutôt grave, car ça suppose qu’on excuse tous les abus de pouvoir. Cette femme doit être sanctionnée sinon on n’ose imaginer ce que d’autres pourraient faire puisqu’ils ne risquent rien.
La déontologie de tout titulaire d’un pouvoir est de le conserver, de l’augmenter et de s’affranchir de ce qui est la règle pour les sans pouvoir.
Sophy, vous dites : « On ne peut plus rien dire »… enfin là, il s’agit d’insultes, auquel cas, non, justement, on n’a pas le droit d’insulter les gens, même entre lycéens.
Cela dit, je vous rejoins, évidemment, Jacques… Les « réponses graduées », terme à la mode, n’existent pas partout, et c’est bien dommage. Des remontrances dans le bureau du prov’ auraient suffit… Faire débarquer la « cavalerie »… Pfff !
GBGB Sophy, amitiés Jacques.
[b]Gosseyn,
je ne connais pas la teneur de ces propos, et vous non plus je suppose.
Entre nous, des Lycéens en classe de première, croyez vous que même un « grosse pétasse » par exemple vaille le coup d’ameuter une compagnie de gendarmes ou de policiers.
Allons allons, de mon temps çà se réglait autrement ce genre de « gros mots » (comme on disait), et le père ne venait pas donner une raclée, ou une bastonade à celui qui avait « insulté » sa fille.
Avant les coups, ou les gardes à vue, il y a les MOTS à mettre sur les MAUX de nos adolescents.
GBGB
SOPHY[/b]
Héhé Sophy, relisez mon commentaire (surtout la deuxième partie)… je ne dis pas le contraire 😉