Toujours au plus bas dans les études d’opinion, François Hollande ne trouve pas de remède pour contenter l’opinion. Le maître solférinien de la synthèse ne fait plus consensus, et même il divise par ses trahisons, jusqu’à en oublier ses propres consultations ! Alors que la mobilisation des intermittents s’étend, la culture est soumise à une cure d’austérité…
Pendant que le « Filipettitanic » sombre lentement, Henri Loyrette (ADMICAL), appelle les donateurs privés comme Martine Tridde- Mazloum, Christope Mazurier, ou Alain-Dominique Perrin à s’investir davantage.
La crise et la culture ?
Petit rappel historique, lors de la campagne présidentielle 2012, Monsieur 3% tente de faire plier l’héritière de Jacques Delors en allant distribuer ses promesses en or au monde de la culture. Pour satisfaire la clientèle électorale traditionnelle de la gauche bobo, il use et abuse d’une potion avec un arrière-goût amère : la démagogie. A cette époque, il évoque une sanctuarisation du budget du ministère de la rue de Valois.
Pour faire tomber la fièvre, il peut compter sur ses gardes malades : les syndicats. Ceux qu’on appellent aussi les "défenseurs petits-bourgeois" ont effectivement permis d’accoucher d’un accord le « 22 mars dernier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) durcissant leur régime d’assurance-chômage », souligne France Culture. Soumis à rude épreuve ils souffrent parfois de schizophrénie !
En effet, sans passer par le service de la correspondance et de l’opinion du Palais, la CFDT s’octroie le privilège de signer une lettre ouverte en affirmant : « nous avons des propositions » ! Que ne les eussent-ils soumises lors de la consultation au lieu d’accorder un blanc-seing au gouvernement, puis de défiler aux côtés des girouettes médiatiques que sont par exemple Jean-Michel Ribbes ou Philipe Torreton, et autres alouettes déplumées…
Le mécénat au secours des arts et des lettres ?
Pendant ce temps, les artistes qui vivent de leur art continuent de chercher des moyens de faire passer la pilule. Ainsi, Bernard Baudoux, président des nuits secrètes délivrait son ordonnance dans la voix du Nord : « Il faut se tourner vers le mécénat si on veut continuer nos actions dans les années à venir ».
Plutôt que de compter sur la baronnie locale et sur l’engagement politique de Martine Aubry, les acteurs de terrain se tournent vers les entreprises. Une stratégie probablement plus payante comme le décrypte le lab for culture : « obtenir des subventions publiques devenant chose de plus en plus difficile, les organisations culturelles en Europe vont devoir s’efforcer de trouver d’autres moyens de compléter leurs revenus ».
Le mécénat est une pratique généralement associée aux Etats-Unis d’Amérique, pourtant cette technique se pratiquait déjà à l’époque de la renaissance sur le vieux continent. En France, l’association pour le développement du mécénat industriel et commercial (ADMICAL), dirigée par Henri Loyrette souligne l’importance des donateurs privés pour les années à venir. Pour enrayer le déclin du mécénat culturel, il sollicite les gérants des grandes fortunes comme Martine Tridde- Mazloum (BNP), Christophe Mazurier (Crédit Mutuel), mais aussi les hommes d’affaires, à l’instar d’Alain-Dominique Perrin (Cartier)…
L’Histoire continue par la fin des politiques culturelles
Après avoir remporté l’Oscar du Mécénat Culturel Jacques Rigaud (Admical), Flavie Deprez nous explique : « les goûts des donateurs, mais aussi des décideurs des entreprises, influencent évidemment les investissements des institutions, surtout quand le mécénat a une destination particulière ou a pour but d’ouvrir un département nommé d’après le mécène ». On peut donc bien parler d’abandon de la politique culturelle à défaut de la mort de la gauche déjà diagnostiquée par Manuel Valls !
Enfin pas totalement, car pendant que Jack Lang défile aux côtés des travailleurs, on apprend sur le site du ministère de la Culture que la 34ème édition que la Fête de la Musique aura bien lieu ! De l’argent il y en a, mais plus assez pour tout le monde pourrait-on dire. D’ailleurs le Ministère de la Culture vient de renouveler le design de son site internet, une mission de la plus haute importance, probablement confiée à une des gentilles agences de communication qui gravitent autour de l’Elysée, comme le font les pro-euthanasie autour du lit d’un malade !
Autant de symptômes qui pourraient bien remettre à la mode la « quenelle antisystème » puisque le suppositoire socialiste ne semble plus faire effet… Au chevet de la France qui se lève tôt, le médecin de Corrèze, également co-Prince d’Andorre qui ne décide de rien, demande à la manière du héros de Jules Romains : « est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous gratouille» ?
[b]et pendant ce temps là, on ne touche toujours pas au statut et au nombre de fonctionnaires en sus …[/b]
zelectron ; oui surtout aux effectifs pléthoriques de l’armée , de la police ( état et municipale) , de la justice .
@ santillanna,
Je préfère parler des fonctionnaires du ministère de l’Educnat largement supérieurs en nombre aux enseignants* du terrain (eux en sous-effectifs notoire et aux salaires comprimés)
De même pour les personnels de terrain de l’hôpital, avec un ministère qui rengorge …
Quant aux territoriaux, les 2/3 pourraient aller voir ailleurs, que personne ne s’en apercevrait.
Je ne suis pas d’accord avec vous, il ne faut pas toucher svp au domaine régalien : justice, police, armée.
Du coup le budget de la culture pourrait être conforté grandement.
* je précise que je n’ai aucune accointance avec ces milieux.