Depuis la sévère défaite aux élections européennes, le Mouvement Démocrate ne peut plus prétendre à incarner la troisième force, ni UMP, ni PS. Dès lors, pour les élections régionales, deux choix sont proposés.

Soit, le Mouvement Démocrate présente des listes autonomes au premier tour et advienne que pourra au second, soit, il s’allie avec une autre famille politique.

Le choix des listes autonomes préserve à court terme (entre les deux tours seulement) le positionnement du MoDem. Néanmoins, il faut réaliser au moins 5% des suffrages pour pouvoir fusionner, et d’après ce que l’on en connaît, avec la liste de gauche. Ensuite, le mieux est d’obtenir 10% des suffrages pour soit se maintenir, soit pouvoir négocier en position de force. Or, les résultats de 2004, à l’époque, avec un score moyen de 11-12%, les premiers sondages donnant un poids de 7-9% n’incitent pas à se lancer une nouvelle fois en solo.

Aussi, si dans quelques régions, les têtes de liste sont déjà connues, malgré les promesses de François Bayrou à ce sujet, elles auront un double problème: une notoriété moindre et une vision déclinante du MoDem.

Ensuite, il peut y avoir des alliances dès le premier tour, soit selon les régions, soit pour tout le territoire. Dans ce cas-là, à mon sens, il est plus sage de privilégier une alliance avec Régions-Ecologie qu’avec le Parti socialiste. L’alliance avec le PS est la plus dangereuse. En effet, si la liste PS-MoDem a du mal à distancer nettement celle des Verts ou qu’elle est distancée, les candidats MoDem seront les dindons de la farce. Si les deux électorats peuvent être complémentaires, seul l’antisarkozysme peut les rassembler.

L’alliance avec Régions-Ecologie est alors plus prometteuse. Le tandem Régions-Ecologie-MoDem aura plus de poids face au PS pour négocier des postes dans les exécutifs régionaux. Aussi, les électorats sont plus similaires, de même que la vision du monde. De plus, les deux ensembles sont assez similaires. En effet, que ce soit Régions-Ecologie ou le Mouvement Démocrate, ils sont au départ issus d’un parti nucléaire (Les Verts pour les premiers, l’UDF pour les seconds) qui s’est incroyablement ouverts lors d’une campagne électorale (européenne et présidentielle).

Le choix sera difficile à faire. En tant que partisan ancien de l’indépendance de l’UDF vis-à-vis de l’UMP, je ne pourrai qu’être favorable à la présence de listes autonomes. Néanmoins, le Mouvement Démocrate ne peut, au risque de disparaître, se permettre de manquer cette élection.

Jérôme Charré

Depuis la sévère défaite aux élections européennes, le Mouvement Démocrate ne peut plus prétendre à incarner la troisième force, ni UMP, ni PS. Dès lors, pour les élections régionales, deux choix sont proposés.

Soit, le Mouvement Démocrate présente des listes autonomes au premier tour et advienne que pourra au second, soit, il s’allie avec une autre famille politique.

Le choix des listes autonomes préserve à court terme (entre les deux tours seulement) le positionnement du MoDem. Néanmoins, il faut réaliser au moins 5% des suffrages pour pouvoir fusionner, et d’après ce que l’on en connaît, avec la liste de gauche. Ensuite, le mieux est d’obtenir 10% des suffrages pour soit se maintenir, soit pouvoir négocier en position de force. Or, les résultats de 2004, à l’époque, avec un score moyen de 11-12%, les premiers sondages donnant un poids de 7-9% n’incitent pas à se lancer une nouvelle fois en solo.

Aussi, si dans quelques régions, les têtes de liste sont déjà connues, malgré les promesses de François Bayrou à ce sujet, elles auront un double problème: une notoriété moindre et une vision déclinante du MoDem.

Ensuite, il peut y avoir des alliances dès le premier tour, soit selon les régions, soit pour tout le territoire. Dans ce cas-là, à mon sens, il est plus sage de privilégier une alliance avec Régions-Ecologie qu’avec le Parti socialiste. L’alliance avec le PS est la plus dangereuse. En effet, si la liste PS-MoDem a du mal à distancer nettement celle des Verts ou qu’elle est distancée, les candidats MoDem seront les dindons de la farce. Si les deux électorats peuvent être complémentaires, seul l’antisarkozysme peut les rassembler.

L’alliance avec Régions-Ecologie est alors plus prometteuse. Le tandem Régions-Ecologie-MoDem aura plus de poids face au PS pour négocier des postes dans les exécutifs régionaux. Aussi, les électorats sont plus similaires, de même que la vision du monde. De plus, les deux ensembles sont assez similaires. En effet, que ce soit Régions-Ecologie ou le Mouvement Démocrate, ils sont au départ issus d’un parti nucléaire (Les Verts pour les premiers, l’UDF pour les seconds) qui s’est incroyablement ouverts lors d’une campagne électorale (européenne et présidentielle).

Le choix sera difficile à faire. En tant que partisan ancien de l’indépendance de l’UDF vis-à-vis de l’UMP, je ne pourrai qu’être favorable à la présence de listes autonomes. Néanmoins, le Mouvement Démocrate ne peut, au risque de disparaître, se permettre de manquer cette élection.

Jérôme Charré

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