La compagnie nationale aérienne italienne, Alitalia n'a jamais été aussi proche de la faillite. Perdant plus d'un million d'euros par jour depuis des mois et des mois, ayant bénéficié de plusieurs injections de fonds, dont une de trois cents millions d'euros de la part du gouvernement italien, les syndicats ont sur le point de sonner le glas de cette entreprise.
Après leur rejet d'une proposition de rachat de la part d'Air France-KLM (le leader européen du marché) en début d'année 2008, les syndicats de la compagnie aérienne sont sur le point de forcer le dernier consortium encore intéressé par une reprise, à retirer son offre.
En effet, "Compagnie Aérienne Italienne" (CAI), un groupement d'industriels prêts à voler au secours de l'avionneur, avait lancé un ultimatum aux syndicats, qui devaient se prononcer dans la journée sur l'offre de reprise. En cas d'acceptation elle serait bien engagée, en cas de refus, elle serait tout simplement retirée. Et justement, six des organisations syndicales ayant participé à cette réunion de la dernière chance demandent de "nouvelles négaciations de dernière minute".
Alors que le gouvernement et le consortium ont annoncé que l'offre était définitive et non négociable, les syndicats risquent de tout perdre. En voulant défendre au mieux leurs intérêts personnels (et non ceux des employés qu'ils représentent), les syndicats d'Alitalia vont finir par arriver à leurs fins, à savoir la faillite de leur entreprise.
Ils n'ont pas encore compris que dans l'état déplorable dans lequel se trouve la compagnie, la seule solution pour sortir de cette situation désespérée est celle du licenciement. Aucun industriel, aucune entreprise ne pourrait reprendre en totalité une société perdant plus d'un million d'euros par jour, en espérant que tout puisse s'améliorer comme par miracle.
[u][u]Les compagnies aériennes sont confrontées[/u][/u][b]:[/b]
[b][i]- à l’effet « 11 septembre 2001 »,
– à la concurrence acharnée des compagnies aériennes à bas coût, ce, même si certaines d’entre elles déposent le bilan,
– aux syndicats, comme clairement expliqué dans cet article,
– au prix faramineux du kérozène,
– au prix faramineux de certaines taxes d’aéroports,
– au règlementations trop tatillonnes de certains états,
– à la mondialisation,
– aux coûts prohibitifs des procédures de sécurité, de révisions, de visites pré-vol, et de maintenance obligatoires à mettre en oeuvre sur les avions de ligne,
– à la formation de certains équipages, dont le coût est prohibitif également…[/i][/b]
[b][u]La libéralisation du secteur aérien a été très mal faite et très mal pensée[/u] : [i]il était bon de casser les monopoles des compagnies aériennes nationales. Cependant, rien que sur le Continent africain, cela a provoqué la mort « annoncée » de la Compagnie Multinationale AIR AFRIQUE, qui, en outre, était mal gérée..[/i].[/b]
[i][b]Il aurait fallu rationaliser les coûts, ce, de manière à faire en sorte que toutes les compagnies aériennes, qu’elles soient nationales, multinationales ou privées, puissent assurer leur mission de service public, tout en s’aidant mutuellement, le cas échéant…
Au lieu de cela, il y a eu une anarchie qui s’est installé : au total, la prestigieuse ALITALIA, qui est le fleuron aérien de l’Italie, risque de mourir… Et, c’est dommage ![/b][/i]
En effet, les compagnie aériennes sont confrontés à de nombreux problèmes en particuliers à ceux que vous avez énoncé.
Mais concernant Alitalia d’autres problèmes sont peut-être aussi a déplorer. Alors que les grandes compagnies aériennes nationales que sont Air France, KLM, Lufthansa, British Airways s’en sortent sans trop de soucis, Alitalia est en quasi faillite.
Peut-être que si la gestion avait été meilleure, ou que si la compagnie italienne avait mieux géré et mieux préparé à la crise, la faillite ne serait pas à l’ordre du jour.
Toutes les grandes compagnies ont fusionné (ex: Air France – KLM) ou ont absorbé des plus petites, afin de faire face, Alitalia n’a rien fait (en tout cas pas que je sache) pour se préparer à d’éventuels problèmes. Peut-être la compagnie n’avait-elle pas les moyen de se renforcer, mais dans ce cas elle aurait pu s’arranger pour se faire en partie « absorber » par une plus grosse, ou bien en fusionnant.
Alors oui, les problèmes du au contexte économique existent et ont fortement contribué à plomber la compagnie. Mais sa gestion lors des années précédentes y était aussi pour quelque chose. Et une fois que les syndicats s’y sont mis, alors n’avait plus aucune chance de survit.
Dommage pour les milliers de salariés qui n’ont rien demandé à personne et qui pourraient perdre leur emploi dès demain si l’aviation civile italienne venait à retirer sa licence à Alitalia.
[b]Je pense qu’Alitalia a été confrontée, certes à une mauvaise gestion, mais également à la naissance de multiples compagnies privées italiennes, à bas coût…
Par ailleurs, le « nationalisme » affiché par Berlusconi a empêché un regroupement style Air France/KLM, qui aurait pu très bien réussir sans licenciement ou sans plan social…
Je suis persuadé que la libéralisation du ciel aura été très mal pensée, très mal faite et très mal conduite, [i]les autorités ne se rendant pas compte que les compagnies aériennes, qu’elles soient nationales, multinationales ou privées, ont une mission de service public ![/i][/b]