La compagnie nationale aérienne italienne, Alitalia n'a jamais été aussi proche de la faillite. Perdant plus d'un million d'euros par jour depuis des mois et des mois, ayant bénéficié de plusieurs injections de fonds, dont une de trois cents millions d'euros de la part du gouvernement italien, les syndicats ont sur le point de sonner le glas de cette entreprise.

Après leur rejet d'une proposition de rachat de la part d'Air France-KLM (le leader européen du marché) en début d'année 2008, les syndicats de la compagnie aérienne sont sur le point de forcer le dernier consortium encore intéressé par une reprise, à retirer son offre.

En effet, "Compagnie Aérienne Italienne" (CAI), un groupement d'industriels prêts à voler au secours de l'avionneur, avait lancé un ultimatum aux syndicats, qui devaient se prononcer dans la journée sur l'offre de reprise. En cas d'acceptation elle serait bien engagée, en cas de refus, elle serait tout simplement retirée. Et justement, six des organisations syndicales ayant participé à cette réunion de la dernière chance demandent de "nouvelles négaciations de dernière minute".

Alors que le gouvernement et le consortium ont annoncé que l'offre était définitive et non négociable, les syndicats risquent de tout perdre. En voulant défendre au mieux leurs intérêts personnels (et non ceux des employés qu'ils représentent), les syndicats d'Alitalia vont finir par arriver à leurs fins, à savoir la faillite de leur entreprise.

Ils n'ont pas encore compris que dans l'état déplorable dans lequel se trouve la compagnie, la seule solution pour sortir de cette situation désespérée est celle du licenciement. Aucun industriel, aucune entreprise ne pourrait reprendre en totalité une société perdant plus d'un million d'euros par jour, en espérant que tout puisse s'améliorer comme par miracle.