Suite de : Volcan Tungurahua, Equateur : sismicité en augmentation et explosion du bouchon sommital.
Les autorités ont ordonné l’évacuation de tous les habitants résidant sur les versants du volcan Tangurahua et dans certains villages situés au pied du colosse andin après l‘explosion violente et de forte intensité et puissance enregistrée à 06:47, le 14 Juillet 2013, qui a été entendue dans des villes comme Ambato et Riobamba, à 40/50 kilomètres, et jusqu’à Guayaquil, sur la côte Sud-Ouest, et Quito. L’onde de choc a provoqué un grand bruit et un tremblement de plusieurs minutes qui a été ressenti dans toute la province. Dans le village de Pillate. les pare-brise de plusieurs voitures ont même été détruits.
Outre les cendres et les roches arrachées à la verticalité de cheminée magmatique expulsées à plusieurs kilomètres d’altitude, le Tungurahua a éjecté d’importantes quantités de pierres ponce qui sont retombées dans les rues de Ambato, les quartiers de Quero et de Pelileo et les villages environnants comme Pillate, San Juan de Pillate, Juive et Cusúa et même jusqu’à Bilbao, Cahuají et Puela, dans la province de Chimborazo.
Après l’explosion, qui a été accompagnée d’un tremblement de haute énergie, d’une expulsion de cendres, et de coulées pyroclastiques et d’avalanches de roches chaudes qui ont roulé jusque dans les gorge de la rivière Achupashal, sur le flanc Ouest de l’édifice volcanique,
Alors qu’en Mai 2013, le processus éruptif s’était caractérisé par des par des explosions constantes et l’émanation permanente et continue de gaz et de cendres, fans les heures qui ont suivi l’explosion violente du 14 Juillet, l’activité marquée par des aléas de longue période, les LPs, 2 événements à la minute, a chuté de manière significative.
Les rapports des autorités provinciales ne mentionnent aucun dommage corporel aux habitants ni aucun décès, mais des dommages aux cultures, aux bâtiments agricoles, aux animaux de fermes tels bovins, moutons, porcs, volailles, lapins élevés dans les zones aux abords du volcan.
Le volcan Tangurahua, culminant à 5.016 mètres d’altitude, se situant à environ 153 kilomètres au Sud de Quito, a entamé son processus éruptif en 1999, alternant des périodes d’intense activité entrecoupées de périodes de calme relatif, mais tendu.
Les autorités ont changé, en permanence, les niveaux d’alertes du jaune à l’orange et même au rouge, sans discontinuer, depuis 1999. Ce fut le cas en Décembre 2010, lorsque elles avaient édicté l’alerte rouge et forcé l’évacuation temporaire des résidents et des touristes des zones avoisinantes et tout particulièrement de la ville thermale de Baños, et ses 50.000 curistes.
En Avril 2011, le gouvernement a décrété une alerte orange six jours après la réactivation éruptive du Tungurahua qui provoquait l’émission d’une colonne de cendres qui atteignait, parfois, 8 kilomètres de haut au-dessus de la zone cratérale. En mai de la même année, l’éruption du Tungurahua a généré l’évacuation de force de 25.000 personnes, une évacuation qui avait entrainé la colère, la contestation et le refus des habitants de la ville de Baños, et ses 50.000 curistes.
En Août 2012, l’activité volcanique a généré de nouvelles évacuations et, tout particulièrement celle des habitants de quatre villages sous l’alerte orange, Cusúa, Chacauco, Juive et Bilbao, provinces de Tungurahua et de Chimborazo.
A suivre : Nouvelle augmentation de l’activité sismique : le volcan Tungurahua rugit.
15 Juin 2013 © Raymond Matabosch