Al Bachir et le TPI. Le TPI vient d’accuser Omar Al Bachir de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, rien de moins. Comme pour les dirigeants nazis au sortir de la guerre de 1939-1945. Avec en prime un mandat d’arrêt international. Ce tribunal n’est pas constitué de furieux anti-islamiques mais de juges sensés qui trouvent que les exactions au Darfour dépassent toutes les bornes humaines.

Dès lors, que se passe-t-il ? A Gaza, on manifeste pour soutenir ce criminel. Curieux mélange, de la part d’une population sous les bombes pendant un mois. Alors que des voix s’élèvent pour savoir si Israël n’a pas commis des crimes de guerre lors de la dernière confrontation, les mêmes victimes soutiennent avec vigueur un horrible personnage. Mais l’abominable n’a pas de frontière. Au point que l’Erythrée a reçu Al Bachir.

On peut comprendre en raison du voisinage. La Lybie, aussi. Pourtant Kadhafi fait des efforts pour devenir « fréquentable ». Enfin, Al Bachir se pavane en Egypte, pays notoirement aidé par l’Occident qui pourrait prendre des mesures de rétorsion même de pure forme.Cerise sur la famine, Ban Ki-moon assiste au sommet de la ligue arabe à Doha où sera présent Al Bachir. L’explication fournie, le Soudan appartenant à l’ONU, est que le TPI est un organisme judiciaire indépendant, évidemment non reconnu par une foule d’Etats arabes.

Est-on en présence d’une justice occidentale qui fleure mauvais la confrontation de civilisation ou bien d’une instance internationale qui s’impose à tous les pays membres de l’ONU ? Il faudra alors demander à Bush fils des comptes pour l’attaque de l’Irak grâce à des mensonges avérés. En tout cas, Al Bachir est un dirigeant criminel qui nargue la communauté internationale et l’humanisme le plus élémentaire. Que de progrès restent à faire !